Contexte
Des restrictions nationales sur les exportations de bovins ont été annoncées le 18 octobre en réponse à l'apparition de foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France. La maladie a été détectée initialement en Savoie et en Haute-Savoie; des foyers ont ensuite été repérés dans le Rhône, l'Ain, le Jura et les Pyrénées-Orientales.
Décision de reprise des exportations
Le ministère de l'Agriculture a annoncé la reprise des exportations de bovins à compter du 1er novembre, après une suspension de quinze jours. La levée des restrictions s'applique aux zones considérées indemnes et ne concerne pas les zones réglementées autour des foyers identifiés.
Mesures de surveillance et de traçabilité
Plusieurs mesures temporaires ont été maintenues pour accompagner la reprise des échanges :
- Supervision des centres de rassemblement de bovins par des vétérinaires désignés jusqu'au 4 novembre.
- Contrôle strict des centres de rassemblement et obligation de notification des mouvements d'animaux sous 24 heures jusqu'au 16 novembre, afin d'assurer la traçabilité et une réactivité sanitaire.
- Interdiction des rassemblements festifs impliquant des animaux sur la période concernée.
Zones réglementées et règles sanitaires
La fin de la suspension ne modifie pas le statut des zones réglementées établies autour des foyers détectés entre septembre et mi-octobre. Les échanges provenant de ces zones restent soumis à des règles particulières, notamment la vaccination obligatoire dans certaines zones, ce qui restreint les possibilités d'exportation.
Réactions des organisations agricoles et enjeux économiques
Des fédérations et syndicats d'éleveurs ont exprimé des préoccupations liées aux conséquences économiques de la suspension : coûts supplémentaires pour l'alimentation des animaux destinés à l'engraissement à l'étranger et impact sur les prix. La Fédération nationale bovine (FNB) a salué la reprise des échanges et a estimé qu'il n'y avait pas de raison attendue de baisse des prix. Des demandes d'accords bilatéraux avec des pays voisins ont été formulées pour faciliter les échanges avec des zones réglementées.
La stratégie gouvernementale de dépeuplement des foyers comportant un ou plusieurs animaux malades a conduit à l'abattage d'animaux et a été contestée par certaines organisations agricoles.
Évolution de l'épizootie et chiffres déclarés
Selon les bilans publiés durant la période concernée, plusieurs foyers ont été détectés récemment, notamment dans les Pyrénées-Orientales et le Jura. Depuis l'apparition de la maladie en France, des dizaines de foyers ont été déclarés dans plusieurs élevages et plus de 2 600 animaux ont été abattus dans le cadre des mesures de gestion des foyers.








