Situation en Guadeloupe
La préfecture de Guadeloupe a indiqué en décembre 2025 qu'environ 16 000 véhicules en circulation restent équipés d'airbags fabriqués par Takata et considérés comme défectueux. Selon les autorités, 42 000 véhicules avaient été identifiés au début de la crise et un grand nombre d'entre eux ont depuis été recensés ou traités. Pour les 16 000 véhicules restants, le remplacement de l'airbag n'a pas été effectué.
Les autorités préfectorales ont précisé que les services de l'État ne sont pas en mesure de déterminer si certains des véhicules identifiés circulent encore, ont été vendus ou ont été hors d'usage.
Mesures administratives et contrôles routiers
Les autorités ont rappelé qu'à compter du 1er janvier, les véhicules présentés au contrôle technique seront vérifiés pour déterminer s'ils sont équipés d'un airbag Takata classé « stop drive ». Les véhicules ainsi identifiés seront immobilisés et interdits de circulation tant que l'équipement n'aura pas été remplacé. La police et la gendarmerie procéderont également à des contrôles routiers visant à vérifier la présence de ces airbags.
Le ministère des Transports avait annoncé ces mesures afin d'identifier et d'empêcher la circulation des véhicules présentant un risque lié aux airbags Takata.
Origine du défaut et situation du fabricant
Takata, fabricant japonais d'airbags, a fait l'objet d'une faillite et d'un rappel mondial de certains de ses dispositifs. Le défaut est lié au propulseur utilisé dans le gonflage des airbags, du nitrate d'ammonium, qui peut se dégrader avec le temps, en particulier dans des climats chauds et humides. Cette dégradation peut provoquer la rupture du module airbag et la projection de fragments au moment du déploiement.
Bilan des incidents en France et outre-mer
Les autorités ont attribué 46 accidents en France à des éclatements d'airbags Takata. Parmi ces accidents, 42 se sont produits dans les collectivités et départements d'outre-mer. Au total, ces incidents ont causé 20 décès, dont 18 en outre-mer, et 25 blessés, dont 24 en outre-mer. La Guadeloupe est le territoire d'outre-mer le plus affecté, avec une dizaine de décès recensés.
Situation à La Réunion
Fin novembre 2025, un automobiliste est décédé en raison d'un airbag défaillant à La Réunion. La préfecture de La Réunion avait indiqué qu'au 30 novembre 2025, 20 416 véhicules potentiellement dangereux étaient encore en circulation sur ce territoire.
Conséquences pour les propriétaires
Les autorités ont encouragé les propriétaires de véhicules concernés à entreprendre les démarches de remplacement des airbags. Les mesures de contrôle technique et les vérifications routières visent à réduire le nombre de véhicules équipés de modules défectueux en circulation.








