Présentation de l'étude
Le courtier en prêts immobiliers Meilleurtaux a publié une étude analysant le poids de la taxe foncière dans le budget des nouveaux propriétaires dans 32 des plus grandes villes françaises. L'étude s'appuie sur l'hypothèse d'un achat immobilier d'un logement de 70 m² financé par un crédit sur 20 ans.
Montant moyen et évolution de la taxe foncière
Selon les données collectées, la taxe foncière atteint en moyenne 118 euros par mois, soit une augmentation d'environ 5 % par rapport à l'année précédente. Rapportée à l'année, cette taxe équivaut en moyenne à 1,3 mensualité de crédit supplémentaire, contre 1,1 l'année précédente. Cette progression s'inscrit dans un contexte de baisse des prix de l'immobilier et de faiblesse des taux d'intérêt (3,25 % en moyenne contre 3,75 % un an auparavant).
Disparités géographiques
La charge de la taxe foncière varie considérablement selon les villes étudiées. Dans les grandes agglomérations où le prix de l'immobilier est élevé, comme Nice, Lyon, Aix-en-Provence et Paris, son poids relatif dans le budget des ménages est inférieur. Inversement, dans les villes moyennes où les prix d'achat sont plus faibles, la taxe foncière représente une part supérieure du budget total consacré à l'habitat.
À titre d'exemple, à Saint-Étienne, le coût d'acquisition d'un logement de 70 m² est légèrement supérieur à 80 000 euros. Toutefois, le montant annuel de la taxe foncière y atteint 1 452 euros, ce qui correspond à 3,1 mensualités de crédit supplémentaires par an. Des situations similaires sont observées à Nîmes (2,2 mensualités), Le Havre (2,2), Perpignan (2), Limoges et Mulhouse (1,9).
Influence des politiques locales
L'importance de la taxe foncière dans le budget des propriétaires est également fonction des choix fiscaux des collectivités. Par exemple, à Nice, la taxe foncière a connu une progression de 21 %, correspondant à 0,2 mensualité de crédit supplémentaire annuelle, alors que les prix de l'immobilier sont déjà élevés.
Conséquences sur le budget immobilier
L'intégration de la taxe foncière dans le calcul des charges modifie significativement le budget global des ménages accédant à la propriété. À Grenoble, la mensualité moyenne pour un appartement de 70 m² s'établit à 1 051 euros, mais passe à 1 184 euros une fois la taxe foncière incluse, soit un surcoût de 133 euros à prévoir mensuellement. À Dijon, l'accroissement est de 141 euros par mois, à Strasbourg de 100 euros et à Lyon de 86 euros.
Montants de taxe foncière comparés
L'étude propose également un aperçu des montants annuels moyens de la taxe foncière entre les villes. À Mulhouse, Lille et Lyon, le montant annuel est respectivement de 974 euros, 1 004 euros et 1 035 euros. À l'opposé, les villes de Nîmes (1 805 euros), Montpellier (1 781 euros) et Nantes (1 780 euros) affichent des niveaux nettement supérieurs.
Conclusion
Le poids de la taxe foncière s'avère être un facteur déterminant à intégrer lors d'un projet d'accession à la propriété. Il varie fortement selon la localisation et les politiques fiscales locales, avec une incidence plus marquée dans les villes où le marché immobilier est moins onéreux. L'évolution des montants constatée souligne la nécessité d'anticiper cette charge dans la planification budgétaire des acquéreurs.