Présentation
Le mouvement associé au hashtag #10Novembre11h31, porté par la lettre d'information Les Glorieuses, publie chaque année un décompte symbolique visant à illustrer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. En 2025, ce décompte situe à 10 novembre 2025 à 11 h 31 le moment à partir duquel, selon les organisateurs, les femmes commenceraient symboliquement à « travailler gratuitement » pour le reste de l'année en raison de l'écart salarial moyen.
Données chiffrées citées
- Écart moyen de salaire à temps plein : 14,2 % en défaveur des femmes, d'après les données de l'Insee mentionnées par Les Glorieuses (mesure ciblant les entreprises de plus de 10 salariés).
- Écart de rémunération à travail égal et dans le même établissement : 3,8 % (chiffre cité par le collectif comme « écart inexpliqué »).
- Écart global tous temps de travail confondus (ensemble des salaires perçus dans l'année) : 22,3 % (chiffre utilisé par Les Glorieuses pour illustrer des effets structurels).
- Part du travail à temps partiel : environ 30 % des femmes employées contre environ 8 % des hommes, selon les chiffres rapportés par le collectif.
- Évolution : l'écart salarial mesuré retenu par Les Glorieuses est présenté comme passé de 15,1 % en 2016 à 14,2 % (baisse de 0,9 point), ce rythme de réduction sert de base à une projection temporelle.
Méthode du décompte
Le calcul du jour et de l'heure repose sur la proportion de l'écart salarial moyen appliquée à l'année civile : la part du salaire considérée comme perdue en moyenne par les femmes est convertie en fraction de l'année, puis traduite en date et heure. Le caractère de cette opération est symbolique et vise à rendre visible, par une date précise, l'effet de l'écart salarial annuel.
Propositions et mesures évoquées
Les recommandations formulées par Rebecca Amsellem et Les Glorieuses pour réduire les écarts comprennent notamment :
- conditionner l'accès aux marchés publics et l'octroi de subventions au respect de l'égalité salariale au sein des entreprises ;
- instaurer un congé parental équivalent et correctement rémunéré pour les deux parents ;
- revaloriser les salaires des professions à prédominance féminine (infirmières, sages-femmes, enseignantes, etc.) ;
- encourager davantage de flexibilité des modalités de travail pour mieux concilier vie professionnelle et responsabilités familiales ;
- rendre la rémunération plus transparente pour faciliter les comparaisons et les négociations salariales.
Les Glorieuses publient également une pétition visant à promouvoir ces mesures.
Projection temporelle
En se fondant sur la vitesse de réduction historique de l'écart salarial telle que présentée par le collectif, Les Glorieuses estiment que l'égalité salariale ne serait atteinte qu'en 2167 si la tendance se poursuivait sans accélération des mesures correctrices. Cette projection est présentée par le collectif comme une illustration de la lenteur du progrès à la date du décompte.
Cadre réglementaire et comparaisons internationales
La transposition de règles européennes visant à renforcer la transparence salariale est évoquée comme un élément susceptible d'agir sur les écarts. Les Glorieuses citent par ailleurs des pays où la transparence salariale est ancienne, comme l'Islande et la Suède, pour souligner l'effet attendu de pratiques durables de transparence.
Remarques finales
Le décompte publié chaque année par Les Glorieuses a pour objectif de matérialiser, sous forme d'une date et d'une heure, l'impact des écarts de rémunération entre femmes et hommes. Les chiffres et propositions présentés ci‑dessus proviennent des communications du collectif et des statistiques citées par celui-ci.








