Contexte post-électoral
Le 15 janvier 2025, Daniel Chapo a été officiellement investi en tant que président du Mozambique dans un climat tendu, marqué par de violentes manifestations post-électorales. Le pays a été le théâtre de troubles meurtriers depuis les élections d'octobre 2024, qui ont été âprement contestées par l'opposition dirigée par Venancio Mondlane. Cette dernière allègue que les élections ont été volées par le parti au pouvoir, Frelimo, une victoire contestée en dépit de la confirmation par la plus haute cour du pays.
Cérémonie d'investiture
L'investiture a eu lieu sur la place de l'Indépendance à Maputo, sous une haute sécurité, avec un renforcement notable des forces de l'ordre, incluant des hélicoptères et avions de surveillance. Seuls deux chefs d'État étrangers, ceux de l'Afrique du Sud et de la Guinée-Bissau, ont assisté à l'événement, symbole de l'isolement diplomatique à la suite de ces élections contestées.
Réactions et violences
Les manifestations ont continué parallèlement à la cérémonie, entraînant la mort de plusieurs personnes selon l'ONG Plataforma Decide, ce qui porte à plus de 300 le nombre de morts depuis le début des troubles, liés aux violences post-électorales. Les affrontements se sont intensifiés malgré les appels à la paix lancés par différentes parties, soulignant une crise politique et sociale.
Perspectives politiques et enjeux
Daniel Chapo, âgé de 48 ans et jusqu'alors gouverneur provincial sans expérience significative au niveau national, est confronté à l'énorme tâche de restaurer la stabilité. Dans son discours inaugural, il s'est engagé à parler avec toutes les parties prenantes et a évoqué la possibilité de réformes gouvernementales, face au mécontentement résultant des allégations de corruption et de manque de transparence. Son prédécesseur, Filipe Nyusi, avait lui aussi fait un appel à la réconciliation, soulignant le besoin de paix et d'harmonie nationale.
Analyse du contexte sécuritaire et politique
La situation demeure incertaine, avec une opposition résolue à poursuivre sa contestation. Les violences récentes et le boycott de plusieurs dirigeants régionaux lors de l'investiture soulignent l'ampleur de la défiance vis-à-vis du gouvernement actuel. Ces tensions posent des défis significatifs au nouveau président dans son effort pour stabiliser un pays fortement divisé.