L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été placé en détention provisoire le 22 novembre 2025.
Contexte judiciaire
En septembre 2025, la Cour suprême brésilienne a reconnu Jair Bolsonaro coupable d'avoir dirigé une "organisation criminelle" et l'a condamné à une peine de prison d'environ 27 ans pour une tentative de coup d'État visant à contester l'issue de l'élection présidentielle d'octobre 2022. Certains rapports mentionnent une durée de peine de 27 ans et trois mois. Depuis août 2025, il était assigné à résidence et soumis à une surveillance électronique.
Motifs de la détention provisoire
Un juge de la Cour suprême a ordonné la détention provisoire en invoquant un risque élevé de fuite. La décision mentionne notamment une tentative de rupture du bracelet électronique de surveillance et la tenue annoncée d'un rassemblement de partisans à proximité de sa résidence. La police fédérale a exécuté le mandat de détention en application de cette décision.
Éléments retenus par le tribunal
Le tribunal a considéré que plusieurs éléments augmentaient le risque d'évasion : la possibilité d'un rassemblement susceptible de perturber les mesures de surveillance, des indications selon lesquelles une demande d'asile auprès d'une ambassade avait été envisagée, et des risques pour l'ordre public et pour la sécurité du détenu.
Exécution de la décision
La police fédérale est intervenue tôt le matin pour exécuter le mandat de détention et a procédé à l'arrestation à l'adresse de l'ancien président. La police a déclaré avoir agi en application d'une décision de la Cour suprême.
Arguments de la défense et état de santé
La défense a demandé que Bolsonaro purge sa peine en résidence surveillée en invoquant des problèmes de santé. Elle a décrit un état de "profond affaiblissement", en mentionnant les séquelles d'un attentat au couteau en 2018, plusieurs interventions chirurgicales, un diagnostic de cancer de la peau en septembre 2025 et des épisodes de hoquets violents. Selon les avocats, ces éléments rendent la détention carcérale ordinaire incompatible avec ses besoins médicaux.
Infractions connexes et condamnations
Le parquet affirme que le projet de coup d'État attribué au camp de l'ancien président a échoué en raison d'un manque de soutien de hauts responsables militaires. Les actes d'accusation évoquent des opérations visant à éliminer des responsables politiques et judiciaires. Dans le dossier connexe dit « Poignard vert et jaune », trois militaires et un policier ont été condamnés à des peines supérieures à vingt ans pour leur rôle dans un projet d'assassinat visant des personnalités identifiées par le parquet.
Suite de la procédure
Le placement en détention provisoire constitue une mesure de sûreté distincte de l'exécution de la peine. La défense conserve la possibilité d'exercer des voies de recours dans les délais procéduraux. Des évaluations médicales éventuelles et des décisions judiciaires relatives à l'exécution de la condamnation sont à prévoir. La Cour suprême a formellement rejeté un appel interjeté par Jair Bolsonaro avant l'exécution du mandat.








