Contexte de l’entretien
Lors d’un entretien accordé à RTL le 25 novembre 2025, le président de la République a abordé plusieurs sujets : la transformation du service national, la guerre en Ukraine et la situation budgétaire. Il a annoncé qu’il préciserait les modalités de la transformation du service national dans les jours suivants.
Transformation du service national
Le chef de l’État a confirmé la transformation du service national universel (SNU) vers une nouvelle forme. Il a indiqué qu’il détaillerait ce projet lors d’une prochaine prise de parole et qu’il se rendrait sur un site de l’armée de terre afin d’en exposer le cadre. Des éléments évoquent une mise en œuvre progressive : un démarrage avec 2 000 à 3 000 personnes la première année, puis une montée en puissance vers un objectif à terme de 50 000 volontaires par an. La durée envisagée est de l’ordre de dix mois et la prestation serait rémunérée à hauteur de plusieurs centaines d’euros.
Position sur l’envoi de jeunes à l’étranger
Le président a exclu que la transformation du service national ait pour objet d’« envoyer nos jeunes en Ukraine ». Il a demandé de supprimer toute « idée confuse » en ce sens et a maintenu que le projet visait à renforcer les liens entre les armées et la population.
Menace russe et politique européenne
Emmanuel Macron a décrit la Russie comme une menace nécessitant de la fermeté et a appelé à ne pas apparaître « faible » face à cette posture. Il a qualifié les actions russes de confrontation stratégique de type hybride, citant des opérations cyber, des incursions et des actions de déstabilisation. Il a indiqué participer à une réunion par visioconférence de la coalition de soutiens à l’Ukraine.
Sur la gestion des actifs russes gelés, il a déclaré que la décision revenait aux États européens concernés.
Réserves et garanties pour l’Ukraine
Le président a réaffirmé la volonté européenne d’obtenir une paix qui ne soit pas une capitulation. Il a mis en avant la nécessité de garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine et pour l’Europe, et a précisé que la première garantie était la capacité d’une armée ukrainienne renforcée. Il a aussi évoqué l’idée de forces de réassurance déployées hors de la zone de front, en attendant un accord de paix éventuel.
Propos du chef d’état‑major et clarifications
À la suite d’une polémique concernant des propos attribués au chef d’état‑major des armées, le président a estimé que ces propos avaient été sortis de leur contexte et a indiqué qu’ils avaient pu être clarifiés.
Budget et responsabilité parlementaire
Sur la question du budget, le président a appelé les forces parlementaires à trouver des compromis et a dit avoir « bon espoir » d’une solution dans les semaines suivantes. Il a ajouté que la construction des majorités et des compromis relevait des responsables au Parlement, et a refusé de spéculer sur une éventuelle dissolution de l’Assemblée.
Évaluation de la situation du pays
Le président a estimé que la France disposait d’atouts militaires, diplomatiques et économiques. Il a cité des données économiques : Eurostat a publié une progression du produit intérieur brut de la zone euro de +0,2 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, et une accélération de la croissance en France de +0,5 % sur la même période.
Calendrier et prochaines étapes
Le président a indiqué qu’il clarifierait la transformation du service national lors d’une intervention prévue jeudi, et qu’il présenterait le nouveau cadre sur un site de l’armée de terre. Il a par ailleurs déclaré participer à des réunions internationales consacrées au soutien à l’Ukraine.








