Contexte
Le président Emmanuel Macron a réintroduit l'idée d'un service militaire volontaire lors d'une intervention le 13 juillet et l'a de nouveau évoquée en marge du G20 à Johannesburg le 23 novembre 2025, en liant cette proposition à des préoccupations de sécurité. La conscription obligatoire a été suspendue en France en 1997. Plusieurs pays européens, notamment dans les pays scandinaves et les États baltes, ont maintenu ou rétabli un service national ces dernières années.
Calendrier et situation décisionnelle
Une annonce présidentielle a été envisagée pour un jeudi de la même semaine, sans confirmation officielle. Le ministère des Armées n'a pas communiqué les contours précis du projet, sa durée ni son coût. La ministre déléguée aux Armées a indiqué l'existence de travaux préparatoires ; les arbitrages n'ont pas été rendus.
Paramètres envisagés
Différents scénarios étudiés portent sur un recrutement annuel compris entre 10 000 et 50 000 personnes. Plusieurs médias ont évoqué une durée possible d'environ dix mois et une rémunération de plusieurs centaines d'euros par mois. La Revue nationale stratégique 2025 mentionne la mise en place d'un service militaire volontaire « rénové » visant à renforcer la cohésion nationale et à créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise.
Objectifs militaires et logistiques
Le projet est présenté comme répondant à des besoins de capacité de mobilisation et de masse pour tenir dans la durée en cas de conflit. Les forces armées françaises comptent actuellement environ 200 000 militaires d'active et 47 000 réservistes, objectifs portés à 210 000 et 80 000 respectivement à l'horizon 2030. Des responsables militaires ont indiqué que la mobilisation, sur la base du volontariat, d'une partie d'une classe d'âge pourrait contribuer à ces objectifs.
Réactions politiques
Des membres de la classe politique ont exprimé des positions variées. Certains dirigeants ont salué l'initiative en la reliant à l'esprit de défense et à la résilience nationale. D'autres se sont montrés réservés, rappelant leur attachement à une armée de métier tout en se déclarant favorables à l'engagement volontaire des jeunes.
Situation du Service national universel (SNU)
Les arbitrages liés à ce projet impliquent également une réflexion sur l'avenir du Service national universel destiné aux mineurs de 15 à 17 ans. Le SNU, lancé en 2019 et principalement constitué d'un stage de cohésion de deux semaines, a vu ses crédits réduits et n'a pas atteint une mise en œuvre généralisée.
Points en attente
Les principaux éléments restant à préciser sont la confirmation d'une annonce officielle, les modalités de recrutement, la durée effective du service, le niveau précis de rémunération, le financement et l'articulation avec les dispositifs existants (réserves, SNU).








