Résumé
Éric Despezelle, entraîneur de judo, est visé par une plainte déposée par une judoka de 24 ans pour « agression sexuelle » et « conservation d'images obtenues par une atteinte à la vie privée ». Une enquête préliminaire a été ouverte et confiée à un commissariat du Val‑de‑Marne. M. Despezelle conteste les accusations par la voie de son avocat et indique travailler bénévolement avec le judoka Teddy Riner.
Allégations et éléments présentés par la plaignante
La plaignante affirme avoir été hébergée par Éric Despezelle « lorsqu'elle le souhaitait », à raison de deux à trois soirs par semaine entre la fin 2021 et le début 2024. Elle déclare avoir découvert une caméra miniature dissimulée dans une chaussette, posée sur une étagère de la salle de bain qu'elle utilisait seule. Elle rapporte également des propos qu'elle juge inappropriés et des gestes qu'elle qualifie de déplacés, notamment lors de massages de récupération.
Selon les informations disponibles, la judoka a informé la Fédération française de judo (FFJDA) en mai 2024 d'éléments « qui lui posaient problème dans la relation entraîneur‑entraînée » puis a déposé plainte auprès des services de police.
Procédures administratives et policières
La plainte a entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée à un commissariat du Val‑de‑Marne. Le parquet de Créteil et l'avocate de la plaignante n'ont pas communiqué de précisions supplémentaires publiquement.
La FFJDA a procédé à un signalement auprès de la préfecture. Cette dernière a estimé qu'il n'y avait pas de mesure d'urgence conservatoire à appliquer immédiatement. La fédération n'a en revanche pas renouvelé le contrat à durée déterminée de M. Despezelle après août 2024, invoquant le souhait d'éviter tout contact entre les deux protagonistes.
Par ailleurs, M. Despezelle a été auditionné devant une commission administrative du ministère chargé des sports au sujet du volet administratif de l'affaire. La commission doit rendre un avis transmis ensuite à la préfecture compétente pour décision.
Positions des personnes et organismes impliqués
Par l'intermédiaire de son avocat, Paul Guis, Éric Despezelle « conteste fermement les accusations portées à son encontre, qui sont parfaitement infondées ». Il a indiqué travailler bénévolement avec le champion Teddy Riner.
Le directeur technique national (DTN) de la FFJDA, Sébastien Mansois, a expliqué que la fédération avait informé la préfecture et n'avait pas identifié, parmi les éléments dont elle disposait initialement, la nécessité d'un signalement immédiat aux services de police. Le président de la FFJDA, Stéphane Nomis, a déclaré avoir informé Teddy Riner de la situation à l'automne 2024.
Situation actuelle
La procédure judiciaire est toujours en cours sous la forme d'une enquête préliminaire au commissariat du Val‑de‑Marne. Des décisions administratives liées au signalement et à l'audition devant la commission ministérielle restent en attente, notamment l'avis de la commission et une éventuelle décision préfectorale. Aucune autre information publique n'a pour l'instant été apportée par les parties au-delà des déclarations déjà connues et des communications officielles des organismes concernés.