L'achat potentiel du Groenland par les États-Unis
L'idée d'un achat potentiel du Groenland par les États-Unis a refait surface, alimentée par des propos récents de Donald Trump, suggérant que "la propriété et le contrôle" de ce territoire autonome du royaume du Danemark seraient désirés par les États-Unis. Cette proposition serait, cependant, loin d'être une nouveauté : dès 1946, Harry Truman avait proposé d'acheter le Groenland pour 100 millions de dollars en or. Cette idée avait déjà rencontré un refus catégorique du Danemark, ainsi qu'en 2019, et à nouveau récemment en 2025.
Historique des acquisitions territoriales
Historiquement, l'achat de territoires par des États n'est pas sans précédents. Les États-Unis ont déjà acquis des terres grâce à des transactions comme l'achat de la Louisiane à la France en 1803 ou l'achat de l'Alaska à la Russie en 1867. De nombreux pays ont recouru à ce procédé, souvent pour des raisons stratégiques ou économiques. De nos jours, ces transactions sont devenues rares, en partie à cause de la complexité politique et économique qu'elles engendrent.
La complexité d'évaluer la valeur d'un pays
Évaluer la valeur d'un territoire comme le Groenland exige une approche différente de celle utilisée pour les entreprises ou les actifs financiers. Les éléments mesurables, tels que le produit intérieur brut (PIB), offrent une perspective limitée, car ils ne prennent pas en compte les ressources inexploitées ou les attributs intangibles comme la qualité de vie ou les ressources sociales.
Ressources du Groenland
Le Groenland détient des ressources naturelles considérables, telles que des minerais rares et du pétrole potentiel, qui ne sont pas reflétées dans son PIB actuel estimé à environ 3,236 milliards de dollars américains en 2021. La valorisation de ces ressources inexploitées est complexe mais cruciale pour toute évaluation sérieuse.
Les défis des transactions territoriales modernes
Dans le monde contemporain, la vente de territoires est lourdement entravée par des considérations nationales et internationales. Le nationalisme joue un rôle déterminant, la terre étant perçue comme une composante essentielle de l'identité nationale. Les normes internationales s'opposent aux ajustements territoriaux, craignant qu'ils ne déclenchent des conflits. Toute transaction devrait démontrer des avantages clairs pour la population locale, une exigence souvent irréaliste dans les démocraties modernes.
Conclusion
Bien que le Groenland puisse théoriquement avoir un prix, la véritable question reste de savoir si un tel achat pourrait jamais s'aligner avec les valeurs et réalités politiques, économiques et culturelles actuelles. Les implications géopolitiques et la forte résistance sociétale rendent une telle transaction hautement improbable aujourd'hui.



![Donald Trump et Xi Jinping avant leur rencontre en Corée du Sud. [KEYSTONE - MARK SCHIEFELBEIN]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Ftrump_et_xi_accord_sur_terres_rares_et_droits_de_douane_b25cda72_63981d1509.png&w=828&q=75)



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