Contexte diplomatique
Dans la perspective d’un sommet entre les présidents américain et russe prévu en Alaska, les dirigeants européens ont exprimé leur volonté que l’Ukraine soit directement impliquée dans les négociations visant à mettre fin au conflit initié par la Russie en Ukraine en février 2022. Cette demande intervient alors que Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, n’est pas annoncé comme participant à la réunion, suscitant des inquiétudes à Kyiv concernant la possibilité d’un accord ne prenant pas en compte les intérêts ukrainiens.
Initiatives européennes
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a annoncé la tenue d’une réunion extraordinaire par visioconférence des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’UE, incluant leur homologue ukrainien. L’objectif est de coordonner une position commune sur la conduite des prochaines étapes du processus de paix et sur la participation ukrainienne aux négociations. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement européens ont insisté pour que l’Ukraine soit présente à toutes les discussions concernant son avenir territorial et sécuritaire.
Position européenne et internationale
Les responsables européens, dont le chancelier allemand Friedrich Merz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ont déclaré qu’aucune décision sur le territoire ou la sécurité de l’Ukraine ne devait être prise sans la participation de l’Ukraine et de l’Union européenne. Les pays d’Europe du Nord et les États baltes ont également affirmé que toute solution négociée devait inclure l’Ukraine.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a estimé que le sommet à venir représenterait une étape importante pour évaluer l’engagement russe envers la fin du conflit.
Activité diplomatique ukrainienne et russe
Au cours des jours ayant précédé le sommet, Volodymyr Zelensky a mené des consultations téléphoniques avec treize dirigeants étrangers, parmi lesquels figurent les dirigeants de ses principaux soutiens européens, ainsi que ceux du Kazakhstan et de l’Azerbaïdjan. Vladimir Poutine, pour sa part, a échangé avec neuf dirigeants étrangers, notamment ceux de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de plusieurs États d’Asie centrale.
Situation militaire et demandes des parties
Sur le plan militaire, l’armée ukrainienne a annoncé avoir repris un village dans la région de Soumy. Des affrontements continuent dans plusieurs régions, notamment Donetsk, Zaporijjia et Kherson. Les forces ukrainiennes ont revendiqué des attaques contre des infrastructures pétrolières russes en réponse aux actions militaires en cours.
La Russie exige la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et le contrôle de quatre régions partiellement occupées, ainsi qu’un engagement de l’Ukraine à renoncer à l’adhésion à l’OTAN et à l’arrêt des livraisons d’armes occidentales. L’Ukraine rejette ces demandes et réclame le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, ainsi que la poursuite du soutien militaire.
La position de l’Union européenne a été rappelée par Kaja Kallas, soulignant que, selon le droit international, les territoires occupés doivent revenir sous souveraineté ukrainienne.