L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une analyse du Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins indiquant qu'aucun lien de causalité n'a été établi entre les vaccins et les troubles du spectre autistique.

Analyse et méthodologie

Le comité a examiné 31 études réalisées dans plusieurs pays, publiées entre 2010 et 2025. L'analyse portait sur les vaccins administrés pendant l'enfance et la grossesse, y compris ceux pouvant contenir du thiomersal (conservateur) et des adjuvants à l'aluminium. La revue a évalué la qualité méthodologique des études, les populations étudiées, les définitions diagnostiques utilisées et les ajustements pour les facteurs confondants.

Conclusions du comité

Sur la base des données disponibles, le comité conclut que les preuves ne montrent pas de lien de causalité entre les vaccins et les troubles du spectre autistique, y compris pour les vaccins contenant de l'aluminium ou du thiomersal. Il s'agit de la quatrième revue de ce type conduite par l'OMS après des analyses menées en 2002, 2004 et 2012, qui avaient abouti à des conclusions similaires. Le comité souligne également l'absence d'éléments biologiques plausibles étayant un mécanisme causal.

Antécédents et éléments contextuels

Une étude publiée en 1998 dans la revue The Lancet avait suggéré un lien entre le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) et l'autisme ; cette étude a ensuite été retirée et déclarée frauduleuse. Des travaux ultérieurs et des méta-analyses n'ont pas établi de relation de causalité entre la vaccination et les troubles du spectre autistique ou d'autres troubles du développement neurologique.

La publication de l'analyse de l'OMS intervient alors que certains responsables et organes de régulation ont relancé des revendications sur un prétendu lien entre vaccins et autisme. Dans les rapports médiatiques, la décision de modifier la composition d'un panel d'experts et des changements réglementaires aux États-Unis ont été mentionnés, notamment la suspension de la recommandation systématique du vaccin contre l'hépatite B pour les nouveau-nés dans certaines instances.

Données en santé publique

Lors d'une conférence de presse, le directeur général de l'OMS a rappelé des chiffres concernant la mortalité infantile : au cours des vingt-cinq dernières années, la mortalité des moins de cinq ans est passée de 11 millions à 4,8 millions de décès par an. L'OMS a indiqué que la vaccination est l'un des facteurs majeurs de cette réduction, en complément d'autres interventions de santé publique.

Observations finales

L'analyse du Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins récapitule les résultats d'études récentes et confirme l'absence, selon le comité, d'éléments établissant un lien de causalité entre les vaccins examinés et les troubles du spectre autistique. Les décisions de politiques sanitaires restent du ressort des autorités nationales et peuvent varier selon les contextes et évaluations locales.