Contexte Général
Sanofi a finalisé la cession de 50 % de sa filiale Opella, la société responsable de la production du Doliprane, le médicament le plus prescrit en France. Cette cession a été effectuée en faveur du fonds d'investissement américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R). Sanofi, tout en cédant le contrôle à CD&R, conserve une participation de 48,2 % dans Opella, laissant 1,8 % à la Banque publique d'investissement (Bpi). Opella devient désormais une entreprise indépendante.
Réactions et Conséquences
L'annonce initiale de cette cession, faite en octobre précédent, a provoqué des réactions vives de la part des responsables politiques, des syndicats, et a alimenté des inquiétudes quant à l'impact potentiel sur l'emploi et la souveraineté sanitaire de la France. Le gouvernement français a donc négocié la participation de Bpi dans l'opération pour assurer un droit de regard sur les décisions stratégiques sous le nouvel actionnariat.
Détails de l'Opération
Opella, en tant que filiale de Sanofi, a développé un large éventail de produits incluant des traitements sans ordonnance et des compléments alimentaires. En 2024, elle détenait un portefeuille d'environ 100 marques, opérant dans cent pays avec 13 sites de production et un effectif global de 11 000 employés.
Sanofi a annoncé avoir reçu environ 10 milliards d'euros de cette transaction. Les bénéfices de la vente vont partiellement financer le rachat d'actions et des investissements dans des technologies comme l'intelligence artificielle pour stimuler sa croissance future.
Perspectives Futur
Opella, sous la direction de la PDG Julie Van Ongevalle et avec le soutien de son nouveau président du conseil de surveillance, David Taylor, ancien PDG de Procter & Gamble, cherche à devenir un leader dans le domaine de la santé, tout en maintenant un siège social en France.
Réactions Sociales
Malgré les assurances que l'opération n'affecterait pas le marché français du Doliprane, des mouvements sociaux ont été signalés. Les salariés ont manifesté leurs préoccupations par des grèves et des appels à des mesures d'accompagnement font constamment écho depuis l'annonce de la transaction. Les syndicats ont souligné que cette cession, conjuguée à d'autres décisions stratégiques antérieures de Sanofi, pourrait être déterminante pour la stabilité future des sites de production français.
Conclusion
Dans l’ensemble, la vente d’Opella est une composante de la stratégie de Sanofi de se concentrer sur les médicaments et vaccins innovants. Cette transition a été controversée, notamment en raison des implications sociales et économiques pour les employés, ainsi que pour la souveraineté industrielle du pays. Toutefois, avec un financement accru et une nouvelle perspective d’indépendance, Opella est positionnée pour s'adapter aux dynamiques du marché mondial de la santé.