Résumé
La Pologne et des forces de l'OTAN ont déployé des avions de combat et des hélicoptères en réaction à des frappes de drones signalées en Ukraine près de la frontière polonaise. Les autorités polonaises ont relevé le niveau d'alerte des systèmes de défense aérienne et de la surveillance radar et ont fermé temporairement l'espace aérien au-dessus de l'aéroport de Lublin.
Contexte et chronologie
- Dans la nuit du 9 au 10 septembre, la Pologne a signalé l'intrusion d'une vingtaine de drones dans son espace aérien. Les autorités ont indiqué avoir abattu certains de ces appareils avec le soutien d'avions alliés.
- Le 13 septembre, en lien avec de nouvelles frappes de drones en Ukraine à proximité de la frontière polonaise, les autorités ont annoncé le déploiement d'avions polonais et alliés ainsi que d'hélicoptères afin de sécuriser l'espace aérien. Le commandement opérationnel des forces armées polonaises a déclaré que les systèmes terrestres de défense aérienne et de reconnaissance radar étaient passés au plus haut niveau d'alerte.
Mesures opérationnelles prises
- Déploiement d'avions de combat et d'hélicoptères polonais et alliés pour patrouiller et surveiller l'espace aérien adjoint aux zones touchées en Ukraine.
- Rehaussement de la veille radar et des capacités de défense aérienne le long de la frontière orientale de la Pologne.
- Fermeture temporaire de l'espace aérien au-dessus de l'aéroport de Lublin, entraînant le détournement ou le retard de plusieurs vols.
Réactions et déclarations officielles
- Le vice-ministre polonais de la Défense, Cezary Tomczyk, a confirmé l'engagement d'hélicoptères et autres moyens aériens. Le Premier ministre Donald Tusk a signalé la menace posée par des drones opérant au-dessus de l'Ukraine à proximité de la frontière polonaise et a indiqué ultérieurement que l'état d'alerte avait été levé.
- À l'ONU, la Pologne et une quarantaine de pays ont dénoncé une « escalade » après l'incursion de drones et ont appelé la Fédération de Russie à cesser ce qu'ils ont qualifié de provocations. La Russie a nié avoir visé la Pologne et a demandé des éléments de preuve quant à l'origine des engins.
Implication d'autres pays européens et incidents voisins
- Plusieurs pays européens ont annoncé un renforcement de leur contribution à la défense aérienne de la Pologne le long de sa frontière orientale avec l'Ukraine et le Bélarus. La France a indiqué avoir déployé trois Rafale pour contribuer à la protection de l'espace aérien polonais. Des mentions ont également été faites de contributions de l'Allemagne et de la Suède.
- Des autorités roumaines ont signalé, dans le même contexte de frappes contre des infrastructures en Ukraine, la détection d'un drone ayant violé brièvement l'espace aérien roumain. L'armée roumaine a dépêché des F-16 pour surveiller cet appareil.
Conséquences et observations
- Les autorités polonaises ont appliqué des mesures préventives visant à protéger l'espace aérien et la population dans les zones adjacentes aux frappes signalées en Ukraine.
- Les incidents ont donné lieu à des échanges diplomatiques et à une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU demandée par la Pologne.
Sources et autorités citées
Les informations proviennent des communications officielles du commandement opérationnel des forces armées polonaises, de déclarations du vice-ministre de la Défense Cezary Tomczyk, du Premier ministre Donald Tusk, d'annonces de plusieurs gouvernements européens et de communiqués du ministère de la Défense de la Roumanie, ainsi que de comptes rendus de réunions internationales.