Contexte national
Le débat parlementaire a porté sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et sur le budget général. Le texte a suscité des oppositions avant son examen à l'Assemblée nationale et a ravivé des tensions liées à l'usage, antérieur, de l'article 49.3 pour faire adopter des textes budgétaires.
Le gouvernement a annoncé une augmentation du budget des armées de 6,7 milliards d'euros pour 2026. Cette mesure a été largement invoquée dans les débats publics et critiquée par certains collectifs et syndicats.
Mobilisations et manifestations locales
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes autour de revendications liées au budget national, aux retraites, aux salaires et aux services publics. Le mardi 2 décembre, des cortèges se sont déroulés à Toulon, Saint-Raphaël et Draguignan : environ 400 personnes ont défilé à Toulon, la mobilisation à Draguignan a réuni une trentaine de personnes et a donné lieu à une opération d'escargot vers la ZAC des Bréguières. À Béziers, un rassemblement organisé par la CGT, la FSU et Solidaires a rassemblé environ une centaine de personnes place David-d'Angers ; le parcours initialement prévu a été réduit.
Les organisateurs et manifestants dénoncent un "budget d'austérité", s'opposent aux réformes des retraites, demandent des augmentations de salaires et défendent les services publics (hôpital, école, La Poste, transports, énergie). Certains critiquent en outre des mesures fiscales jugées favorables aux entreprises et l'augmentation des crédits militaires.
Réactions et analyses politiques
Des éditoriaux et commentaires politiques ont rappelé que l'usage du 49.3 l'année précédente pour adopter un budget de la Sécurité sociale avait provoqué une motion de censure et alimenté les tensions actuelles autour du PLFSS. Les observateurs relèvent les difficultés de l'exécutif à concilier concessions politiques et recherche d'un consensus parlementaire, et évaluent le risque d'une montée durable de la contestation sociale.
Démographie et finances publiques
La Cour des comptes, dans un rapport, examine l'impact des évolutions démographiques sur les finances publiques. Elle identifie deux tendances principales : un vieillissement de la population et une baisse de la natalité. La part des 65 ans et plus est passée de 16,3 % en 2005 à 21,8 % en 2024. L'indice conjoncturel de fécondité s'élevait à 1,62 enfant par femme en 2024. Le solde naturel (naissances moins décès) est devenu négatif en mai 2025.
Les projections centrales de l'Insee, citées par la Cour, anticipent une population d'environ 70 millions d'habitants vers 2040, puis environ 68 millions en 2070. Dans ce scénario, les plus de 75 ans passeraient de 7,3 à 11,2 millions et la population en âge de travailler (20-64 ans) diminuerait de 38 à 34,6 millions.
La Cour estime que ces évolutions pèseront sur le potentiel de croissance, sur les recettes publiques et sur la structure des dépenses, en particulier celles liées au vieillissement (santé, perte d'autonomie, retraites). Elle indique qu'à dépenses publiques par tête inchangées, la déformation de la pyramide des âges conduirait à porter les dépenses publiques à 60,8 % du PIB en 2070.
Dépenses des ménages pour la période de Noël
Un baromètre publié à la mi-novembre indique une diminution du budget moyen prévu par les ménages pour les fêtes de fin d'année : 491 euros par personne en moyenne (−6 euros), avec un budget médian passant de 400 à 350 euros. Des écarts importants apparaissent selon l'âge et la catégorie socio-professionnelle : les plus de 65 ans affichent le budget moyen le plus élevé (638 euros), les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) 517 euros en moyenne, et les catégories inférieures (CSP-) 370 euros en moyenne. Les ménages indiquent recourir à des stratégies d'économie (achats ciblés, promotions, listes restreintes).
Enjeux identifiés
Les éléments ci-dessus mettent en lumière plusieurs enjeux convergents : la conduite du processus budgétaire et ses implications politiques, la contestation sociale locale liée aux choix budgétaires et aux réformes, l'impact des évolutions démographiques sur les recettes et dépenses publiques à moyen et long terme, ainsi que les comportements de consommation des ménages en période festive. Ces enjeux sont discutés dans les débats parlementaires, les médias et lors des mobilisations locales.








