Contexte du dossier
Le cas de Tedy, âgé de 4 ans au moment des faits, est examiné dans le cadre du procès de Frédéric Péchier devant la cour d'assises du Doubs. L'enfant était pris en charge pour une intervention programmée aux amygdales à la clinique Saint-Vincent de Besançon.
Déroulement de l'incident
Le 22 février 2016, Tedy est entré au bloc opératoire à 13h30 pour une amygdalectomie. Dans les dix minutes suivant son arrivée, il a présenté un arrêt cardiorespiratoire. L'arrêt a été constaté à 13h40 et Frédéric Péchier est intervenu à 13h41 pour participer aux manœuvres de réanimation. Le Samu a confirmé l'arrêt à son arrivée. Les équipes ont pratiqué plusieurs chocs électriques, administré des injections d'adrénaline et réalisé environ vingt-cinq minutes de massage cardiaque. L'enfant a ensuite été transféré au CHU de Besançon, placé en coma médicalisé pendant deux jours et maintenu en réanimation pendant cinq jours avant de survivre à l'épisode.
Éléments médicaux et expertises
Le chirurgien ORL prévu pour l'intervention a déclaré ne pas avoir rencontré un tel incident lors de ses activités pédiatriques antérieures. Des expertises médicales ont évoqué l'hypothèse d'une intoxication par des produits tels que la lidocaïne ou le potassium. Au cours de sa garde à vue, Frédéric Péchier a nié toute implication et a suggéré que l'utilisation éventuelle de patchs anesthésiants pourrait expliquer la réaction observée.
Conséquences pour le patient
Dix ans après l'incident, Tedy est collégien et présente des séquelles physiques limitant sa pratique sportive ainsi que des troubles cognitifs, notamment des lenteurs d'apprentissage.
Autres dossiers connexes et investigations
Un autre cas survenu la même année à la même clinique a été évoqué au procès : Laurence Nicod, 49 ans, est décédée après un arrêt cardiaque en salle de réveil à la suite d'une opération de l'épaule; l'autopsie a mis en évidence la présence de mépivacaïne et de tramadol. Les enquêteurs ont également examiné l'hypothèse d'une victime présumée visée, Catherine Nambot, opérée le même matin, ainsi que le contexte de conflit professionnel entre Frédéric Péchier et un confrère, Sylvain Serri. Des échanges entre ces praticiens dans les semaines précédant les faits figurent au dossier.
Procédure judiciaire
Frédéric Péchier est poursuivi pour trente empoisonnements, dont douze se sont soldés par des décès. La défense a contesté les liens établis entre des différends professionnels et les faits reprochés. L'accusé plaide non coupable et comparaît libre; il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Une date a été fixée pour le rendu du verdict.








