Contexte
Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet 2024, la DJ connue sous le nom de scène Barbara Butch est intervenue aux platines depuis la passerelle Debilly, accompagnée de drag queens, de mannequins et du chanteur Philippe Katerine, peint en bleu. La mise en scène, intitulée « Festivité », a été interprétée par certains comme une référence ou une parodie d'œuvres religieuses, suscitant des réactions publiques et débordements sur les réseaux.
Harcèlement en ligne après la cérémonie
Dans les jours qui ont suivi la cérémonie, des messages visant la DJ ont été publiés sur des réseaux sociaux et envoyés par messages privés. Ces publications ont été qualifiées par la partie civile d'injures, de menaces ou de propos discriminatoires. D'autres artistes impliqués dans la cérémonie ont également reçu des messages similaires.
Procédure et auditions
L'enquête a permis d'identifier cinq personnes mises en cause. Lors de l'audience du 25 septembre, la plaignante a exposé les conséquences des messages sur sa santé : anxiété, symptômes dermatologiques et traitement antidépresseur. Sa compagne a rapporté des menaces de viol reçues à son encontre. Me Audrey Msellati, avocate de la plaignante, a détaillé l'impact sur la vie quotidienne de sa cliente.
Les prévenus présents ont admis avoir envoyé des messages, mais ont contesté leur qualification comme menaces ou comme harcèlement. Plusieurs ont expliqué avoir été choqués par l'interprétation religieuse de la mise en scène.
Décision du tribunal
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son délibéré le 21 novembre 2025. Quatre hommes ont été reconnus coupables de harcèlement en ligne et de menaces de violences et ont été condamnés à des peines comprises entre quatre mois d'emprisonnement avec sursis et dix mois d'emprisonnement ferme. Un cinquième prévenu a été relaxé, le tribunal estimant que les éléments constitutifs des infractions n'étaient pas établis à son encontre.
La présidente du tribunal a indiqué qu'un des condamnés, absent à l'audience, faisait l'objet d'une peine d'emprisonnement ferme qualifiée de « non aménageable » en raison de l'ampleur des actes et des violences numériques constatées par la juridiction.
Suites et contexte juridique
Le jugement reprend des réquisitions du parquet proches des peines prononcées. Des condamnations antérieures liées au même événement avaient déjà visé d'autres personnes : en mai, plusieurs individus avaient été condamnés pour des messages adressés au directeur artistique de la cérémonie.
La décision porte sur des infractions sanctionnées par le droit pénal pour des faits commis par des moyens numériques. Les intéressés disposent des voies de recours prévues par la loi, notamment l'appel.
Informations complémentaires
Les éléments de procédure mentionnés incluent des dates et des déclarations tenues lors des audiences. Le dossier judiciaire reste soumis aux règles et délais applicables en matière d'appel et d'exécution des peines.








