Contexte Historique
Le conflit entre le Hezbollah, mouvement chiite pro-iranien basé au Liban, et Israël dure depuis plus d'un an et a inclus deux mois de guerre ouverte. Un accord de cessez-le-feu a été conclu le 27 novembre dernier, mais la situation reste tendue avec des frappes israéliennes régulières au Liban, malgré l'accord.
Déclaration du Chef du Hezbollah
Le dimanche 6 juillet, Naïm Qassem, chef actuel du Hezbollah, a prononcé un discours devant des milliers de partisans dans la banlieue sud de Beyrouth. Il a insisté sur le fait que le Hezbollah ne rendrait pas ses armes malgré les fortes pressions internationales, en particulier celles exercées par les États-Unis et Israël.
Qassem a souligné que le programme de désarmement du Hezbollah ne pourrait être discuté que dans le cadre d'une discussion plus large sur la sécurité nationale du Liban et sa stratégie de défense, ce qui inclurait le retrait total des troupes israéliennes des territoires occupés et la fin des agressions israéliennes.
Contexte Diplomatique
Le discours de Naïm Qassem a eu lieu à la veille de la visite de l'émissaire américain, Tom Barrack, à Beyrouth, dont la mission est de discuter avec les autorités libanaises des mesures de désarmement de la formation chiite avant la fin de l'année. Cette démarche intervient malgré la persistance d'un climat de tension marqué par des frappes israéliennes continuées, justifiées par Israël comme une réponse à une menace supposée du Hezbollah.
Situation sur le Terrain
Israël, bien que lié par un cessez-le-feu, continue de maintenir cinq positions dans le sud du Liban considérées comme stratégiques et détient plusieurs prisonniers libanais. Qassem a conditionné un possible dialogue sur le désarmement à des gestes préalables d'Israël sur ces points.
Changement de Leadership et Conséquences
Naïm Qassem a succédé à Hassan Nasrallah, emblématique dirigeant du Hezbollah, tué lors d'une frappe israélienne en septembre dernier. Ce changement de leadership intervient dans un contexte de commémoration religieuse chiite de l'Achoura, marquant une période de défi symbolique pour le mouvement.
Conclusion
Le Hezbollah reste ferme sur ses positions, refusant toute "capitulation" sous la menace israélienne. Le statut actuel des tensions laisse entendre la perpétuation d'une impasse diplomatique, dans laquelle le désarmement complet du Hezbollah est dépendant de la résolution de questions territoriales et militaires plus larges entre le Liban et Israël.