Introduction
Au printemps de cette année, le Royaume-Uni connaît l'une des périodes les plus sèches depuis un siècle et demi. Ce phénomène climatique exceptionnel inquiète grandement les agriculteurs, notamment ceux de l'est de l'Angleterre, privés de précipitations essentielles à la croissance de leurs cultures.
Impact sur l'agriculture
Luke Abblitt, un agriculteur de 36 ans basé près de Peterborough, illustre parfaitement cette situation. Sur son exploitation de 400 hectares, il cultive des betteraves à sucre, des pommes de terre, de l'orge et du blé. Depuis fin mars, aucune pluie n'a été enregistrée, rendant le sol aride et affectant la croissance des plantations. Les betteraves à sucre, plantées en avril, devraient être bien plus développées à ce stade, et les pommes de terre en pleine plantation ont peu de chances de se développer correctement sans apport d'eau.
Données météorologiques
Selon le Met Office, l'agence météorologique britannique, le pays a reçu seulement 80,6 millimètres de pluie depuis le début du printemps, bien moins que le précédent record de sécheresse de 1852, qui était de 100,7 mm. Le déficit de précipitations est observable principalement en Écosse et dans le nord de l'Angleterre, où les réservoirs d'eau sont à des niveaux exceptionnellement bas.
Répercussions à long terme
Le changement climatique est cité comme un facteur aggravant, augmentant la fréquence des sécheresses sévères. Liz Bentley, directrice de la Royal Meteorological Society, indique que ces événements, autrefois rares (tous les 16 ans), se produisent maintenant plus fréquemment, environ tous les cinq ans, et deviendront potentiellement plus fréquents à l'avenir.
Réactions et mesures envisagées
En réponse à cette situation, l'Agence de l'Environnement britannique a mis en place un groupe de travail sur la sécheresse pour discuter des mesures à prendre. Les compagnies des eaux ont été exhortées à mieux gérer les réserves d'eau.
Le secteur agricole lui-même envisage des solutions telles que l'investissement dans des systèmes d'irrigation et l'adaptation des pratiques culturales. Le principal syndicat agricole, la NFU, appelle à des investissements dans des infrastructures comme des cuves de stockage de l'eau pour les exploitations agricoles.
Conclusion
En l'absence de systèmes d'irrigation, Luke Abblitt et ses collègues agriculteurs ne peuvent compter que sur l'eau de pluie. Luke a demandé une licence pour installer un système d'irrigation sur ses terres, mais le processus reste à aboutir. En attendant, les agriculteurs continuent de faire face à ces défis croissants, illustrant les impacts tangibles du changement climatique sur l'agriculture et la nécessité d'une gestion proactive des ressources en eau.