Bilan des cas
Six cas de légionellose, dont deux décès, ont été identifiés chez des personnes résidant ou ayant fréquenté un même quartier de Port‑sur‑Saône (Haute‑Saône) entre le 13 août et le 22 septembre. Dans une autre zone, autour d’Albertville (Savoie), 17 cas confirmés ont été signalés sur la période du 16 au 22 septembre, avec une personne décédée et une vingtaine de cas suspects en cours d’analyse ; plusieurs patients ont été hospitalisés, dont certains en réanimation.
Investigations en cours
Des investigations environnementales et épidémiologiques sont conduites par les agences régionales de santé (ARS) concernées et par Santé publique France pour tenter d’identifier la ou les sources d’exposition. Des enquêtes auprès des personnes malades ont été réalisées et des prélèvements d’eau ont été effectués à leur domicile et sur les sites signalés. Des « sites sensibles » ont été repérés et font l’objet d’analyses complémentaires. Les autorités indiquent que les résultats des analyses de prélèvements devraient être disponibles dans une dizaine de jours.
Signalement et suivi médical
Les professionnels de santé des zones concernées ont été informés afin d’accroître la vigilance et d’identifier rapidement d’éventuels patients présentant des symptômes évocateurs. Selon les autorités sanitaires, les symptômes de la légionellose surviennent en moyenne entre 2 et 10 jours après l’exposition. Ils associent généralement toux, fièvre, céphalées, fatigue importante et parfois troubles digestifs, et peuvent évoluer vers des difficultés respiratoires. La légionellose nécessite une prise en charge médicale et un traitement antibiotique adapté.
Mode de transmission et sources potentielles
La contamination se fait par voie respiratoire, par inhalation d’aérosols d’eau contenant des légionelles. La transmission interhumaine n’est pas décrite. La consommation d’eau potable n’est pas incriminée ; seule l’inhalation d’aérosols présente un risque. Les sources les plus fréquemment impliquées sont les réseaux d’eau chaude sanitaire domestiques ou collectifs (douches, pommeaux, baignoires à jets), ainsi que, plus rarement, des installations telles que tours aéro‑réfrigérantes, fontaines décoratives, brumisateurs, systèmes d’arrosage ou certaines manipulations de compost.
Contexte régional
En Bourgogne‑Franche‑Comté, le nombre annuel de cas déclarés est habituellement estimé entre 70 et 150 ; pour 2024, 73 cas domiciliés dans la région ont été enregistrés, dont 13 en Haute‑Saône. En Auvergne‑Rhône‑Alpes, l’ARS rapporte habituellement entre 200 et 400 cas par an ; plus de 300 cas ont été notifiés en 2024, dont 14 en Savoie.
Mesures de prévention et information publique
Les autorités sanitaires rappellent qu’à ce stade il n’y a pas de modification générale des habitudes à prescrire pour la population et recommandent de consulter un professionnel de santé en présence de symptômes évocateurs. Les équipes publiques poursuivent les recherches environnementales et épidémiologiques afin d’identifier les sources d’exposition et d’adapter les mesures de contrôle si nécessaire.