Introduction
En Guadeloupe, les cocotiers, emblématiques du paysage tropical, font face à deux menaces majeures : l'érosion côtière et une maladie dévastatrice connue sous le nom de jaunissement mortel. Ces défis suscitent des questions sur l'avenir de ces arbres dans l'archipel français.
L'érosion côtière et le rôle des cocotiers
Les plages de l'archipel, reconnues pour leur beauté pittoresque, sont confrontées à un recul du trait de côte. Sur la plage de la Perle, située à Deshaies, dans le nord de la Basse-Terre, la présence de cocotiers aggrave ce phénomène. Leur système racinaire réduit n’assure pas une fixation suffisante du sable, accentuant ainsi l’érosion, en particulier lors de la chute des cocotiers ou en présence de fortes houles. Les experts, dont Julien Lorthios de l'Office français de la biodiversité, recommandent de remplacer ces arbres par des espèces endémiques qui peuvent mieux stabiliser les sols et ralentir l'érosion.
Le jaunissement mortel : une menace sanitaire
Outre l'érosion, les cocotiers sont menacés par une maladie appelée jaunissement mortel. Cette maladie est propagée par un insecte ressemblant à une cigale, entraînant la chute des jeunes noix de coco et le jaunissement des palmes. Ce fléau a déjà nécessité l'abattage de nombreux cocotiers en Guadeloupe et dans d'autres régions des Caraïbes, comme en Jamaïque.
Mesures de gestion face à l'érosion et la maladie
Les stratégies d'atténuation incluent l'abattage des arbres malades pour éviter la contamination à d’autres espèces de palmiers. Malgré l'absence de traitement curatif, la replantation d’espèces résistantes pour chaque arbre abattu est envisagée. Neuf foyers de la maladie ont été identifiés dans diverses communes de la Guadeloupe. Parallèlement, pour lutter contre l'érosion, une partie des cocotiers à Deshaies sera retirée dans le cadre d'un programme de préservation de la biodiversité.
Conclusion
Bien que la maladie et l'érosion posent des défis significatifs pour l’avenir des cocotiers en Guadeloupe, l'impact sur le paysage et le tourisme reste contenu. L’économie autour des cocotiers, principalement informelle et axée sur le tourisme, n'est pas encore gravement affectée. Des efforts continus de surveillance et d'intervention sont nécessaires pour préserver la biodiversité locale tout en maintenant l'attrait touristique de la région.








