Contexte et préoccupation gouvernementale
En France, la montée des offres touristiques excluant les enfants, appelées "no kid" ou "adult only", a suscité une réaction du gouvernement. Cette tendance commerciale, bien que limitée en France, représente environ 3 % de l'offre selon le syndicat Entreprises du voyages en 2024. Face à ce développement, jugé "brutal" par les autorités, le gouvernement a ouvert un débat sur la place des enfants dans l'espace public et économique.
Réaction et mobilisation
Une table ronde organisée par le gouvernement a réuni différentes parties prenantes du secteur du tourisme le mardi suivant cette annonce. Parmi les participants figuraient des représentants des fédérations nationales de l'hôtellerie de plein air, des résidences de tourisme, des élus des territoires touristiques, ainsi que de la plateforme Airbnb, de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) et de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih).
La Haute commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a plaidé pour l’arrêt des pratiques excluant les enfants, soulignant l'intention de promouvoir une contre-tendance "pro kids". Des pistes telles que la "signature d'une charte à hauteur d’enfants" ont été évoquées pour adapter les offres touristiques aux besoins des familles.
Développements juridiques et futuriste
Sarah El Haïry a indiqué que les services juridiques des ministères concernés avaient été saisis pour étudier le cadre législatif actuel face à cette tendance. Une nouvelle table ronde avec les principaux éditeurs de guides touristiques est prévue afin de renforcer cette mobilisation en faveur d’une société ouverte aux enfants.
Implications sociétales et politiques
Ce débat autour des espaces sans enfants s'inscrit dans une question plus vaste sur le statut des enfants dans la société française. Depuis plusieurs années, le débat public est animé par des initiatives comme celle de la Fédération française des entreprises de crèches, qui demande un "droit des enfants à faire du bruit". Un rapport remis au Président Emmanuel Macron a aussi souligné la nécessité de peupler l’espace public d’activités alternatives aux écrans pour les jeunes.
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) a averti des conséquences néfastes de l'exclusion des enfants sur leur santé physique et mentale.
Commentaires politiques
La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a appuyé cette initiative en proposant une loi reconnaissant la minorité comme un facteur de discrimination. Elle a insisté pour que cette question soit discutée au Parlement, affirmant que "les enfants ne sont pas une nuisance" et que la société ne doit pas s’organiser autour d'intolérances envers eux.