Enlèvement
Le 21 novembre, 303 élèves et 12 membres du personnel ont été enlevés dans l'internat mixte St. Mary, situé dans le village de Papiri, dans l'État du Niger, au centre-nord du Nigeria. L'attaque a eu lieu durant la nuit alors que les élèves se trouvaient dans leur dortoir.
Échappés et bilans divergents
Peu après l'enlèvement, environ cinquante personnes ont réussi à s'échapper des ravisseurs. Les autorités locales et des acteurs religieux ont transmis des bilans distincts sur le nombre de personnes encore en captivité.
Libération et prise en charge
Plus de deux semaines après l'enlèvement, un groupe d'élèves a été libéré et transporté au siège du gouvernement de l'État du Niger à Minna. Environ une centaine d'élèves, principalement âgés de 10 à 17 ans, sont arrivés à bord de cinq autobus escortés par des véhicules militaires et blindés. Ils ont été accueillis par le gouverneur Mohammed Umaru Bago, examinés par des équipes médicales et remis à leurs familles.
Réactions et mesures gouvernementales
Le gouverneur a exprimé sa gratitude pour le soutien fédéral et a exprimé son souhait de voir les élèves toujours détenus libérés. Le président a appelé les agences de sécurité et les gouverneurs à prévenir de nouveaux enlèvements. Après une série d'enlèvements sur quinze jours touchant diverses catégories de civils, l'exécutif a déclaré un état d'urgence sécuritaire national et ordonné le recrutement de personnels de sécurité.
Appels humanitaires et estimations économiques
L'Unicef a souligné l'importance d'examens médicaux adaptés pour les enfants affectés et a appelé à leur prise en charge spécialisée. Un rapport d'un cabinet de consultants basé à Lagos a estimé que le trafic d'enlèvements en vue de rançons avait généré environ 1,66 million de dollars entre juillet 2024 et juin 2025.
Contexte sécuritaire
Le Nigeria fait face à plusieurs formes de violence armée. Une insurrection jihadiste sévit dans le nord-est depuis 2009. Parallèlement, des groupes armés dits « bandits » mènent, dans le nord-ouest et le centre, des attaques, pillages et enlèvements principalement motivés par des objectifs financiers. La multiplication récente des enlèvements a relancé le débat sur la protection des établissements scolaires et la sécurité intérieure.
Identité des ravisseurs
Les autorités n'ont pas rendu publique l'identité des ravisseurs ni précisé les modalités exactes ayant conduit à la libération d'une partie des élèves.








