Introduction
Mahmoud Khalil, une figure centrale des manifestations propalestiniennes sur le campus de l'Université Columbia à New York, a été libéré après plus de trois mois de détention. Cette décision a été prise suite à l'intervention d'un juge fédéral qui s'est opposé à l'administration Trump. Cette affaire illustre les tensions politiques et universitaires aux États-Unis concernant le militantisme étudiant, et elle met en lumière les débats sur la liberté d'expression sur les campus universitaires.
Contexte de l'arrestation
Mahmoud Khalil, né en Syrie de parents palestiniens et titulaire d'une carte verte de résident permanent américain, a été arrêté le 8 mars à New York. Il était le porte-parole des manifestations contre la guerre à Gaza organisées sur le campus de Columbia. Son arrestation par la police fédérale américaine pour l'immigration (ICE) a conduit à son transfert à plus de 2000 kilomètres, dans un centre de détention en Louisiane.
Décision judiciaire et réactions
Le 20 juin, le juge fédéral Michael Farbiarz, basé au New Jersey, a ordonné sa libération immédiate, une décision qui a été critiquée par l'administration Trump, qui a accusé le pouvoir judiciaire de miner la sécurité nationale. Le juge a déterminé que les accusations portées contre Khalil ne justifiaient pas sa détention prolongée.
Sous les conditions de sa libération, Khalil ne peut quitter le territoire américain sauf dans le cadre d’une procédure d'auto-expulsion. Ses déplacements sont restreints à certains États, notamment New York et Michigan, où réside sa famille.
Répercussions politiques et universitaires
L'affaire Khalil a été vue comme un exemple de la volonté de l'administration Trump de museler la liberté d'expression au sein des universités, en particulier pour les mouvements pro-palestiniens. Elle a renforcé la protestation contre le gouvernement pour son traitement des voix dissidentes sur les campus. Plusieurs cas similaires ont été documentés, notamment celui de Rumeysa Ozturk, une doctorante de l'Université Tufts, également arrêtée par l’ICE.
Les universités ont réagi diversement aux pressions extérieures. À la cérémonie de remise des diplômes de l’Université Columbia, des étudiants ont hué la présidente de l'université pour son manque de soutien envers Khalil. En revanche, le président de l’Université Harvard a été applaudi pour sa défense des libertés académiques.
Conclusion
La libération de Mahmoud Khalil marque un précédent important dans le traitement des activités militantes sur les campus américains. Elle souligne les tensions continues entre le gouvernement fédéral et les institutions académiques aux États-Unis, exacerbées par les débats entourant la politique étrangère et les droits des minorités sur le sol américain.