Contexte
Le 4 octobre 2025, le ministre démissionnaire de l'Économie, Eric Lombard, a déclaré sur le réseau X qu'il existait des « pistes de compromis possibles » avec plusieurs forces de gauche au sujet du projet de budget. Cette intervention intervient alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu cherchait un accord au‑delà de la coalition gouvernementale pour faire adopter le texte.
Déclarations de Lombard
Eric Lombard a écrit : « Le chemin est difficile, mais il existe. » Il a précisé que les propositions des formations politiques avaient mis en lumière des points de convergence possibles avec plusieurs forces de gauche, en citant d'abord le Parti socialiste.
Réaction du Parti socialiste
Les dirigeants du Parti socialiste, reçus à Matignon, ont jugé la copie présentée par le Premier ministre « très insuffisante et, à bien des égards, alarmante ». Réunis en bureau national, ils ont indiqué attendre « un nouveau geste du Premier ministre d'ici mardi » et une déclaration de politique générale montrant un réel tournant vers le PS. Le parti a annoncé se réunir de nouveau pour poursuivre les échanges.
Thèmes de négociation proposés
Eric Lombard a identifié plusieurs thèmes susceptibles de faire l'objet de négociations entre le gouvernement et le PS :
- la mise à contribution du patrimoine des contribuables les plus fortunés, afin d'assurer un effort partagé tout en préservant l'outil productif ;
- l'amélioration de la réforme des retraites, en s'appuyant sur les avancées portées par les partenaires sociaux ;
- le renforcement du soutien au pouvoir d'achat des personnes qui travaillent.
Mesure relative à l'article 49.3
Le ministre a salué la décision du Premier ministre de renoncer à l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour l'adoption du budget, estimant que cela redonne aux parlementaires la possibilité de construire le texte.
Conditions du dialogue et suite
Eric Lombard a précisé que ces discussions ne pourraient intervenir qu'avec des formations politiques cherchant la stabilité de la France. Il a implicitement mis à l'écart les partis réclamant une dissolution ou la démission du chef de l'État, et il a indiqué que son maintien futur dans le gouvernement en cours de composition restait incertain.