Contexte
Des discussions diplomatiques ont eu lieu récemment entre représentants américains, ukrainiens et européens à Genève afin de réviser un projet de plan proposé par les États-Unis pour une résolution du conflit en Ukraine. Ce plan a été modifié à la suite de ces échanges, selon les comptes rendus publiés.
Déclarations d'Emmanuel Macron
Lors d'une visioconférence réunissant des pays soutenant l'Ukraine, le président français a déclaré qu'"il n'y a aujourd'hui clairement pas de volonté russe d'avoir un cessez-le-feu" et que Moscou n'avait pas montré de "volonté de discuter" du projet amendé. Il a appelé à "continuer de mettre la pression" sur la Russie pour l'inciter à négocier.
Garanties de sécurité et armée ukrainienne
Emmanuel Macron a indiqué que la condition pour parvenir à une "bonne paix" était l'établissement de garanties de sécurité robustes et vérifiables pour l'Ukraine. Il a souligné la nécessité pour l'Ukraine de disposer d'une armée forte et a précisé que les discussions à Genève avaient montré qu'il ne devait pas y avoir de limitation à l'armée ukrainienne, en référence à une version antérieure du plan américain.
Une source proche du dossier a indiqué que la dernière version du projet envisagerait de permettre à l'Ukraine de conserver une armée d'environ 800 000 hommes, contre 600 000 dans une mouture antérieure.
Groupe de travail sur les "forces de réassurance"
Un groupe de travail chargé d'examiner des "forces de réassurance" destinées à soutenir l'armée ukrainienne en cas d'accord russo-ukrainien a été annoncé. Ce groupe doit être piloté par la France et le Royaume-Uni, avec une association de la Turquie et une implication des États-Unis, selon les informations communiquées lors de la visioconférence.
Avoirs russes gelés
Le président français a indiqué qu'une décision sur l'utilisation des avoirs russes gelés en Europe serait finalisée dans les prochains jours. Ces avoirs ont été évoqués comme une source possible de financements pour l'Ukraine et comme un instrument de pression sur la Russie. Il a été précisé que la finalisation viserait à coordonner les contributions des pays européens concernés et les institutions de l'Union européenne.
Prochaines étapes
La Maison Blanche a déclaré que des discussions supplémentaires avec l'Ukraine et la Russie étaient nécessaires pour régler des points sensibles du projet et a estimé que des progrès avaient été accomplis. Des réunions multilatérales et des groupes de travail sont prévus pour préciser les contributions de chacun et établir les modalités de suivi d'un éventuel cessez-le-feu, notamment par des dispositifs de surveillance.
Les déclarations et les annonces faites lors de la visioconférence reflètent l'état des échanges et des propositions à l'issue des révisions du plan américain et des consultations internationales conduites au cours des jours précédents.








