Contexte
Le 2 octobre 2025, à l'ouverture du sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Copenhague, le président français Emmanuel Macron a fait des déclarations sur les intrusions de drones en Europe et sur une « flotte fantôme » de navires utilisée pour l'exportation de pétrole russe en contournant les sanctions. Ces déclarations interviennent après une série d'incidents aériens signalés en Europe et après l'arraisonnement d'un navire jugé suspect au large des côtes françaises, au cours duquel deux membres d'équipage ont été placés en garde à vue.
Déclarations relatives aux drones
Emmanuel Macron a déclaré que les drones violant l'espace aérien européen « peuvent être détruits. Point final ». Il a insisté sur la nécessité d'un message clair et a présenté la destruction de drones comme une option possible face à des violations. Le chef de l'État a également évoqué la "doctrine de l'ambiguïté stratégique", indiquant que rien n'était formellement exclu en matière de riposte, y compris des mesures potentiellement létales si des appareils franchissaient les frontières aériennes.
Flotte fantôme et propositions d'action
Le président a appelé les États européens à « accroître la pression » sur la flotte de navires clandestins qui, selon lui, facilite l'exportation de pétrole russe en contournant les sanctions internationales. Il a proposé que les pays européens agissent « en étroite coordination » avec l'OTAN et « dans le cadre de la Coalition des volontaires » pour mener des opérations coordonnées.
Parmi les moyens évoqués figurent des contrôles renforcés en mer et l'arraisonnement de navires suspects afin de vérifier leur conformité aux règles maritimes et aux régimes de sanctions. Macron a cité des exemples de navires bénéficiant de pavillons déclarés « faux » et a estimé que la rétention de navires pendant plusieurs jours ou semaines pouvait fragiliser le modèle économique de ces trafics.
Chiffres cités
Le président a affirmé que le commerce pétrolier lié à cette flotte représenterait « plus de 30 milliards d'euros » pour la Russie et qu'il financerait « 30 à 40 % » de son effort de guerre. Ces estimations ont été présentées par Emmanuel Macron lors de son intervention au sommet. Elles relèvent d'évaluations politiques et peuvent nécessiter des vérifications additionnelles par les autorités compétentes et les analystes économiques.
Suites et cadre international
L'arraisonnement évoqué a donné lieu à des contrôles à bord et à la garde à vue de deux membres d'équipage; des suites judiciaires et administratives ont été indiquées par les autorités compétentes. Les déclarations s'inscrivent dans un contexte de tensions entre l'Union européenne, l'OTAN et la Russie et font référence à des incidents aériens et maritimes récents impliquant des appareils ou des navires associés, selon les autorités françaises, à des opérations de contournement des sanctions.
Conclusion
Les propos d'Emmanuel Macron lors du sommet de la CPE traduisent une volonté d'intensifier la pression sur les dispositifs de contournement des sanctions et d'affirmer une posture de défense plus ferme face aux violations de l'espace aérien européen. Les propositions de contrôles et d'arraisonnements, ainsi que la recherche d'une coordination européenne renforcée, pourraient conduire à des opérations conjointes mais nécessiteront des cadres juridiques et une coopération internationale soutenue.