Contexte de la situation
Rocky Elsom, ancien international australien de rugby et ancien président du club de rugby de Narbonne, fait face à des poursuites judiciaires en France pour abus de biens sociaux. En sa qualité de président du Racing Club de Narbonne Méditerranée entre 2015 et 2016, il aurait été impliqué dans des décisions financières douteuses qui auraient mené à des accusations d'abus de biens sociaux.
Procédures judiciaires
En février, le tribunal correctionnel de Narbonne avait initialement condamné Rocky Elsom à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux ainsi que pour faux et usage de faux. Cette décision faisait suite à son absence aux audiences et à sa défense qu'il n'avait pas été informé des dates du procès. En cela, un mandat d'arrêt international avait été émis.
Un deuxième procès, où Elsom a été représenté par un avocat, a abouti à une réduction de peine. Le tribunal a abaissé la peine à deux ans de prison ferme pour abus de biens sociaux, annulant ainsi les accusations de faux et usage de faux. Elsom a également été condamné à payer une amende de 100 000 euros (dont 50 000 avec sursis) et à verser 240 000 euros au liquidateur judiciaire du club de Narbonne.
Réactions des parties concernées
Yann Le Bras, avocat de Rocky Elsom, a exprimé son intention de faire appel du jugement en soulignant des irrégularités procédurales. Il maintient que son client a utilisé les fonds du club principalement pour le paiement de salaires et de frais courants. D'autre part, Patrick Tabet, avocat du liquidateur judiciaire, a déclaré que la décision de la cour était une juste reconnaissance de l'abus des fonds du club.
Conséquences pour le club de Narbonne
Le club, champion de France en 1936 et 1979, a subi de sérieuses difficultés financières, aboutissant à sa relégation en Fédérale 1 en 2018. La gestion financière de M. Elsom, bien que contestée, a été jugée défectueuse selon le tribunal, ce qui a contribué aux troubles financiers du club.
Mandat d'arrêt international
Le cas de Rocky Elsom a attiré l'attention non seulement à cause de son parcours sportif mais également en raison du fait qu'il s'agit du troisième mandat d'arrêt émis contre lui. Il demeure introuvable, ce qui a compliqué la procédure judiciaire.
L'affaire continue d'évoluer avec l'appel prévu de la défense, et demeure un exemple notable des défis rencontrés par les clubs sportifs face à des difficultés financières et administratives.