Résumé
Le 13 septembre 2025, une marche organisée par l'activiste britannique Tommy Robinson a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans le centre de Londres. La police métropolitaine a estimé la participation à environ 110 000 personnes ; certains communiqués ont évoqué une fourchette allant jusqu'à 150 000. Une contre‑manifestation organisée par l'association Stand Up To Racism s'est tenue en parallèle et a réuni environ 5 000 personnes selon les médias.
Contexte
L'événement avait été présenté par son organisateur comme un rassemblement en faveur de la « liberté d'expression ». Il s'inscrit, selon les comptes rendus, dans la continuité de mobilisations liées à l'immigration et à des actions de protestation devant des hébergements pour demandeurs d'asile, que l'organisateur a largement relayées sur ses réseaux.
Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley‑Lennon, a fondé l'ex‑groupuscule English Defence League. Il est connu pour ses prises de position sur l'immigration et l'islam et a été condamné à plusieurs reprises, notamment en 2018 pour outrage au tribunal et en 2024 pour propos diffamatoires envers un réfugié. Des procédures judiciaires supplémentaires le concernant ont été signalées dans la presse.
Déroulement de la manifestation
Les participants se sont rassemblés dans le centre de Londres et ont emprunté des axes proches des institutions politiques. Les images diffusées par les médias ont montré de nombreux drapeaux britanniques et anglais parmi la foule. Les revendications observées par les journalistes étaient variées : liberté d'expression, politique migratoire et appels visant notamment le Premier ministre.
Plusieurs participants ont rendu hommage à la personnalité américaine Charlie Kirk, dont le décès a été largement relayé dans les reportages sur place. La présence annoncée ou la prise de parole de personnalités liées aux mouvances de droite et d'extrême droite a été mentionnée par plusieurs médias.
Incidents, dispositif policier et bilans provisoires
Les autorités ont déployé un important dispositif policier, avec plus d'un millier d'agents mobilisés selon les comptes rendus. Des violences ont été signalées : jets de bouteilles, fumigènes et autres projectiles dirigés contre les forces de l'ordre, ainsi que des agressions physiques sur des agents et des perturbations ponctuelles. Des journalistes ont rapporté que des touristes avaient été temporairement empêchés de circuler à proximité de la National Gallery.
Les chiffres communiqués publiquement ont varié selon les sources et les moments : des arrestations ont été annoncées (neuf à un stade, puis un total allant jusqu'à 25), et des bilans d'agents blessés ont été publiés (plusieurs articles mentionnent 26 policiers blessés). Ces éléments figuraient dans des déclarations de la police et dans des dépêches de presse.
Contre‑manifestation et réactions
La contre‑manifestation organisée par Stand Up To Racism a rassemblé des participants affichant des messages en faveur de l'accueil des réfugiés et d'opposition à l'extrême droite. Des organisations et intervenants publics ont appelé au respect de la loi et à la protection des personnes vulnérables.
Des observateurs ont souligné que cette mobilisation montrait une capacité d'assemblage notable pour les partisans de Tommy Robinson et ont noté la convergence d'acteurs et de revendications diverses au sein de la manifestation.
Suites et enjeux
La journée a alimenté le débat public britannique sur la liberté d'expression, la gestion des manifestations et les questions migratoires. Les autorités ont indiqué vouloir maintenir des dispositifs pour garantir la sécurité et poursuivre, le cas échéant, les procédures judiciaires liées aux incidents survenus lors de la manifestation.
Sources : dépêches et comptes rendus de presse, communiqués de la police métropolitaine, déclarations des organisateurs et témoignages de journalistes présents sur place.