Introduction
Le lundi 19 mai, plusieurs milliers de chauffeurs de taxis ont manifesté à travers la France. Les principales villes affectées ont inclus Paris, Pau, Lorient, Nantes, Montpellier, Amiens et Bastia. Ces manifestations ont été organisées par une intersyndicale regroupant les différentes fédérations professionnelles de taxis.
Contexte et Revendications
L'origine principale des manifestations repose sur la nouvelle tarification du transport sanitaire, approuvée par l'Assurance maladie et prévue pour entrer en vigueur le 1er octobre de la même année. Selon ce nouveau modèle, l'Assurance maladie imposera un modèle unique de rémunération reposant sur un forfait de prise en charge de 13 euros, accompagné d'une tarification kilométrique spécifique à chaque département.
Les chauffeurs de taxi contestent cette réforme, craignant des pertes pouvant atteindre jusqu'à 30% de leur chiffre d'affaires. On estime que 85% des taxis en France réalisent une grande partie de leur chiffre d'affaires grâce au transport conventionné, qui représente une dépense de 3,07 milliards d'euros en 2024.
Manifestations par ville
Paris : Plusieurs centaines de taxis ont bloqué le boulevard Raspail près du ministère des Transports, utilisant klaxons et fumigènes pour exprimer leur mécontentement. Le sit-in à Paris a été une démonstration de force, avec environ 3,000 manifestants selon la Fédération nationale du taxi (FNDT).
Pau : Les manifestants ont organisé un barrage près de la gare avant de marcher vers l'hôtel de ville. François Bayrou, le maire de Pau et Premier ministre, a été interpellé symboliquement par les manifestants.
Lorient et Nantes : Des taxi ont conduit des opérations escargot sur le périphérique et bloqué des entrées de villes, perturbant considérablement le trafic.
Amiens et Montpellier : Les taxis ont provoqué des ralentissements avec des opérations escargot, principalement au nord d'Amiens et sur les routes principales à Montpellier.
Concurrence avec les VTC
Outre la protestation contre la nouvelle tarification, les taxis se battent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), notamment ceux coordonnés par des plateformes comme Uber. Les chauffeurs de taxi demandent une application stricte des lois régulant l'activité des VTC et une limitation de leur accès autour des gares et aéroports via des zones blanches immatérielles.
Conclusion
Les chauffeurs de taxi expriment un mécontentement croissant face aux pressions économiques et concurrentielles. Le secteur se déclare prêt à dialoguer à condition que le projet de nouvelle tarification soit gelé et que leurs préoccupations soient véritablement prises en compte à un niveau ministériel. Cette mobilisation s'inscrit dans un contexte économique tendu où la pérennité des entreprises de taxi est perçue comme étant menacée.