Contexte
Un mouvement de protestation mené par le collectif Gen Z a débuté au cours de plusieurs jours de contestation à Antananarivo. Le mouvement est parti de griefs liés à des coupures d'eau et d'électricité et a élargi ses revendications au fil des rassemblements.
Déroulement des événements
Selon les déclarations des autorités, des incidents ont eu lieu lors d'une journée de manifestations qui a précédé un dimanche marqué par le calme et la présence de fidèles se rendant et quittant des lieux de culte. Les autorités ont expliqué que certaines personnes avaient mené des actions qualifiées de violentes et n'avaient pas respecté les consignes des forces de l'ordre.
Des manifestants, évalués à environ un millier par des comptes rendus, ont tenté de se déplacer depuis le lac d'Anosy vers le jardin d'Ambohijatovo, un lieu de rassemblement connu localement sous le nom de "place de la démocratie" en référence aux manifestations de 2009. Les forces de l'ordre ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour repousser ces manifestants.
Bilan et réactions
L'Organisation des Nations unies a publié un bilan faisant état d'au moins 22 personnes tuées et de centaines de blessés depuis le début des manifestations. Le ministère des Affaires étrangères malgache a contesté ce bilan.
L'état-major réunissant l'armée, la police et la gendarmerie a indiqué que les mesures prises sur le terrain dépendaient du comportement des manifestants.
Situation sur place et communications
Sur place, des forces de sécurité en treillis étaient présentes à Antananarivo, mais leur visibilité était moindre le dimanche par rapport à la veille. Le mouvement Gen Z, décrit comme l'instigateur des rassemblements, n'avait pas lancé d'appel à manifester le lundi à la mi-journée; ses directives sont généralement diffusées tard le soir.
Référence historique
Le jardin d'Ambohijatovo a acquis une référence politique locale en raison des rassemblements qui s'y sont tenus en 2009 et qui ont conduit au départ de l'ancien président Marc Ravalomanana.