Contexte et déroulement de la manifestation
Le 1er février 2025, des milliers d'Argentins ont participé à une manifestation à Buenos Aires, marquant l'une des plus grandes mobilisations du pays depuis des mois. Le cortège, comprenant des drapeaux et maquillages arc-en-ciel, a traversé le centre de la capitale en partant de la place du Parlement jusqu'à la place de Mai. Cet événement a été surnommé par certains comme une "Marche des Fiertés bis", bien que la marche officielle ait lieu en novembre.
D'autres villes à travers l'Argentine ont également vu se former des mobilisations similaires, notamment à Mar del Plata, à 250 kilomètres de la capitale.
Motivations et acteurs de la manifestation
Cette démonstration de masse a été organisée pour défendre la diversité et s'opposer aux récentes déclarations publiques du président ultralibéral Javier Milei, qui a critiqué le "féminisme radical", le mouvement "woke", et les idéologies de genre dans un discours controversé au Forum économique de Davos.
La manifestation a impliqué un large éventail de participants, incluant des mouvements féministes, LGBT+ et de défense des droits humains, ainsi que des syndicats comme l'ATE et la CGT. Des figures politiques d'opposition, incluant des membres des partis radicaux de centre-droit et péronistes de centre-gauche, ont également pris part à l'événement.
Conséquences et réactions politiques
Les discours de Javier Milei ont provoqué une série de réactions critiques de l'opposition, d'une partie de la presse, et même de certains alliés occasionnels à droite. Bien que le gouvernement ait tenté de minimiser l'impact en parlant de "mauvaises interprétations", la controverse a été amplifiée par une annonce potentiellement liée à la suppression du concept pénal de féminicide.
Certains observateurs notent que les provocations verbales du président argentin se sont multipliées, contribuant à polariser l'opinion publique. Cela pourrait avoir des implications significatives lors des élections législatives de mi-mandat en 2025.
Conclusion
Cette grande manifestation est perçue comme une réponse essentielle à ce qui est considéré comme des atteintes à la diversité et aux droits des minorités en Argentine. Les déclarations et politiques décriées du président semblent avoir consolidé un mouvement d'opposition vigoureux et diversifié.