Faits signalés
Des informations font état de la mort de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El‑Fasher, signalées fin octobre 2025. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé un cessez‑le‑feu et la protection des structures de santé après ces signalements. Des militants et des organisations humanitaires ont également rapporté des enlèvements de personnels de santé et d'autres victimes liées aux affrontements dans la ville.
Prise d'El‑Fasher
Après un siège de plusieurs mois, la ville d'El‑Fasher, jusqu'alors l'une des dernières capitales du Darfour encore contrôlées par l'armée, a été prise par les Forces de soutien rapide (FSR). Les FSR ont ensuite étendu leur contrôle sur une grande partie du Darfour, tandis que l'armée a conservé des positions dans le nord, l'est et le centre du pays.
Bilan humain et incidents déclarés
Plusieurs sources ont signalé la mort de plus de 460 personnes dans la maternité saoudienne d'El‑Fasher. Des militants pro‑démocratie ont affirmé que des blessés soignés à l'hôpital avaient été tués. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix‑Rouge et du Croissant‑Rouge a indiqué la mort de bénévoles dans d'autres localités, notamment cinq volontaires à Bara. Des responsables gouvernementaux pro‑armée ont déclaré que plus de 2 000 civils avaient été tués au cours de l'invasion d'El‑Fasher et ont dénoncé des ciblages de mosquées et d'acteurs humanitaires.
Éléments d'imagerie et observations post‑prise
Des analyses d'images satellites mentionnées par des équipes de recherche ont signalé la présence d'éléments interprétés comme des exécutions près de deux hôpitaux et des violences sur des talus de fortification dans les 48 heures suivant la prise de la ville. Les communications par satellite dans la zone ont été coupées, à l'exception de connexions contrôlées par les FSR via le réseau Starlink. Les accès à El‑Fasher sont restés bloqués, limitant l'accès des équipes humanitaires et la vérification indépendante des événements.
Déplacements et conditions humanitaires
Les Nations unies ont fait état de dizaines de milliers de personnes fuyant les violences autour d'El‑Fasher, la majorité se dirigeant vers la périphérie de la ville et vers Tawila, à l'ouest. Tawila accueille déjà un grand nombre de déplacés ; des observations ont montré des personnes installant des tentes et des blessés en attente d'assistance.
Réactions internationales et diplomatiques
L'OMS a exigé la cessation des attaques contre les structures de santé et la protection des patients et du personnel médical en vertu du droit international humanitaire. Le secrétaire général de l'ONU a appelé à mettre un terme à l'escalade militaire. Le Haut‑Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a alerté sur le risque d'atrocités motivées par des considérations ethniques, en rappelant le contexte historique du Darfour. L'Union européenne a critiqué le comportement des paramilitaires et évoqué des ciblages de civils.
Conséquences politiques et militaires
Les FSR ont établi une administration locale dans le Darfour après la prise d'El‑Fasher. Les négociations menées par des acteurs régionaux et internationaux ont rencontré des difficultés et sont restées dans l'impasse selon des déclarations publiques. Des rapports ont affirmé l'utilisation de points de passage frontaliers pour l'entrée d'armes et de matériel vers les milices.
Situation d'enquête et vérification
Les coupures de communications, l'accès restreint aux zones touchées et les mouvements de population ont rendu difficile la vérification indépendante et l'établissement d'un bilan définitif. Des annonces officielles et des analyses d'images satellites continuent d'être publiées par différentes organisations et acteurs concernés.








