Le 16 décembre 2025, la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) a annoncé une hausse des cotisations des complémentaires santé à statut mutualiste pour l’année 2026, précisant des augmentations différenciées selon le type de contrat.
Annonce et montants
La FNMF a indiqué que les cotisations moyennes augmenteraient de 4,3 % pour les contrats individuels et de 4,7 % pour les contrats d’entreprise en 2026. Cette référence statistique vise à informer le marché des complémentaires santé, les mutuelles représentant un peu moins de la moitié de ce marché, le reste étant assuré par des compagnies privées et des organismes paritaires.
Contexte et évolution récente des tarifs
La hausse prévue pour 2026 est inférieure aux augmentations observées les années précédentes (environ +6 % en 2025, +8,1 % en 2024 et +4,7 % en 2023), mais demeure supérieure au rythme observé avant la pandémie de Covid‑19, période durant laquelle la croissance annuelle moyenne des tarifs était d’environ +2,6 % (2010–2020). La FNMF relève une accélération des dépenses de santé depuis 2020, évaluée en moyenne à +4,4 % par an.
Facteurs expliquant la hausse
Selon la FNMF, plusieurs facteurs expliquent l’ajustement des cotisations : le vieillissement de la population, l’apparition de nouveaux médicaments à coût élevé, et des transferts de charges depuis l’assurance maladie vers les complémentaires. Ces éléments augmentent le volume et le coût des prestations couvertes par les mutuelles.
Fiscalité et impact des transferts de charge
Dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, la FNMF signale l’apparition d’une taxe qui devrait représenter environ 1 milliard d’euros pour le secteur mutualiste. Elle indique par ailleurs que la taxe sur les contrats atteindrait un niveau d’environ 16 %, charge qui, selon la fédération, risque de se répercuter sur les assurés via une hausse des cotisations.
Préconisations pour maîtriser les dépenses
La FNMF propose plusieurs leviers pour limiter l’évolution des dépenses : réduction des actes redondants, renforcement de la prévention, lutte contre la fraude et amélioration de l’efficience des parcours de soins. La fédération mentionne aussi des évaluations de la Cour des comptes qui estiment l’existence de marges d’économies dans les dépenses sociales.
Gouvernance et réponses aux critiques
Face aux critiques sur les marges des organismes complémentaires, la FNMF rappelle le caractère non lucratif de nombreuses mutuelles et la nécessité d’ajustements de cotisations pour garantir l’équilibre financier et la pérennité des structures. Elle met en avant la gouvernance démocratique des mutuelles comme élément de transparence.
Impacts attendus
La FNMF estime que l’ensemble des facteurs cités, combinés aux nouvelles charges fiscales et réglementaires, exercera une pression à la hausse sur les cotisations et primes. Pour les assurés, cela se traduira probablement par une augmentation des tarifs à la souscription ou au renouvellement des contrats, sauf mesures structurelles permettant de réduire les dépenses prises en charge par la Sécurité sociale et par les complémentaires.
Portée de l’annonce
L’annonce de la FNMF est considérée comme un indicateur pour le marché des complémentaires santé, et ses repères tarifaires peuvent influencer les orientations des autres acteurs du secteur.








