Résumé
Miel Abitbol, influenceuse française et cofondatrice de l'application Lyynk, a demandé au président de la République d'agir sur la santé mentale des jeunes et de ne pas reléguer cette question malgré l'incertitude politique. Elle a exprimé ses positions lors d'un entretien avec l'AFP et évoqué les actions déjà entreprises autour de son application.
Contexte et trajectoire
Miel Abitbol est présentée comme une créatrice de contenu suivie par plus de deux millions d'abonnés sur TikTok. Elle a lancé Lyynk, une application destinée à la santé mentale des jeunes, qui a été téléchargée environ 300 000 fois et revendique environ 50 000 utilisateurs "quasi quotidiens" selon ses déclarations.
La militante a indiqué avoir traversé une période de dépression après avoir été victime de harcèlement et de revenge porn alors qu'elle avait 13-14 ans. Elle associe cette expérience à son engagement sur les questions de prévention et d'accompagnement.
Chronologie des échanges et mesures publiques
En début d'année, Miel Abitbol a interpellé le chef de l'État sur la santé mentale des jeunes. Le président lui a répondu via un réseau social qu'il tentait d'apporter des réponses en mobilisant les soignants et en donnant plus de moyens. Elle a été reçue début juillet à l'Élysée.
En juin, le gouvernement a présenté un plan relatif à la santé mentale. Ce plan a été jugé insuffisant par plusieurs professionnels de santé, qui ont exprimé des réserves sur les mesures et sur les moyens financiers annoncés.
Le gouvernement a également déclaré la santé mentale "grande cause nationale 2025". Miel Abitbol a déclaré, en septembre, que peu d'actions concrètes avaient été mises en place à cette date et a demandé la mise en œuvre immédiate de mesures ciblées pour les jeunes, en soulignant la situation politique marquée par la démission du gouvernement Bayrou.
Positions sur les réseaux sociaux et propositions
Miel Abitbol reconnaît que les réseaux sociaux peuvent détériorer la santé mentale, reprise dans un récent rapport parlementaire, et demande d'agir sur les "algorithmes" qu'elle qualifie de problématiques. Elle considère toutefois que l'interdiction totale des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans n'est pas la solution appropriée. Elle préfère des mesures de modération des contenus et des actions d'éducation numérique.
Elle plaide en faveur de mesures liées à l'environnement scolaire, qu'elle identifie comme un facteur de stress important pour de nombreux jeunes.
Réception et suite attendue
Les demandes formulées par Miel Abitbol s'inscrivent dans un débat public plus large portant sur les réponses institutionnelles à la détérioration de la santé mentale chez les jeunes et sur la régulation des plateformes numériques. Elle appelle les autorités à traduire les annonces en actions opérationnelles et à préciser les moyens consacrés à ces mesures.
Sources et éléments chiffrés cités
Les éléments présentés reposent sur l'entretien accordé par Miel Abitbol à l'AFP. Chiffres fournis par l'intéressée : environ 2 millions d'abonnés sur TikTok, 300 000 téléchargements de Lyynk et 50 000 utilisateurs "quasi quotidiens".