Mise en retrait de l'enseignant-chercheur
L'Université Lumière Lyon 2 a annoncé la suspension à titre conservatoire de Julien Théry, enseignant‑chercheur en histoire médiévale. La présidence a justifié la mesure par la découverte de nouveaux éléments liés à des publications diffusées sur les réseaux sociaux. L'enseignant est maintenu en retrait dans l'attente de la saisine de la section disciplinaire compétente.
Publications visées
Plusieurs publications mises en ligne et attribuées à M. Théry ont fait l'objet de signalements. En septembre, un compte a publié une liste intitulée «20 génocidaires à boycotter en toutes circonstances», associant noms et photos de vingt personnalités. Ces personnes avaient récemment signé une tribune relative à la reconnaissance d'un État palestinien et aux conditions afférentes.
En janvier 2024, un montage graphique diffusé par le même compte a été dénoncé par des détracteurs comme une caricature antisémite. Le visuel représentait des attributs stéréotypés associés aux personnes juives et a été partagé sur un groupe en ligne ainsi que sur le compte personnel attribué à l'enseignant.
Signalements et procédure pénale
L'université a indiqué avoir effectué un signalement auprès du procureur de la République de Lyon le 25 novembre, ce qui a conduit à l'ouverture d'une enquête par le parquet. La présidence a estimé que la «teneur des propos et du visuel» était incompatible avec les valeurs de la République et de l'établissement, motivant la suspension conservatoire.
Réactions et positions publiques
Plusieurs organisations ont signalé les publications, notamment la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et le syndicat étudiant UNI. Des élus et responsables politiques ont réagi et certains ont demandé des mesures disciplinaires. En revanche, des syndicats internes à l'université, tels que Sud‑Educ Lyon 2 et la CGT Lyon 2, ont exprimé leur soutien à l'enseignant et annoncé des actions collectives sur le campus.
Julien Théry a publié un communiqué présentant des excuses pour le partage du visuel et affirmant ne pas avoir élaboré une liste à connotation ethnique. Il a décrit certaines réactions comme une «cabale» et précisé que la diffusion relevait selon lui d'un partage d'un contenu déjà en circulation.
Dispositifs internes et suite de la procédure
L'université rappelle qu'elle dispose d'une cellule de signalement et d'une référente pour les questions liées au racisme et à l'antisémitisme. La section disciplinaire compétente devra être saisie par la présidence pour statuer sur d'éventuelles sanctions administratives. Parallèlement, l'enquête ouverte par le parquet suit son cours selon les règles de la procédure pénale.
Éléments factuels complémentaires
Les éléments présentés ici reprennent les publications et les réactions rendues publiques par les parties concernées et par les organisations ayant procédé aux signalements. La procédure disciplinaire interne et l'enquête pénale détermineront ultérieurement les suites administratives et judiciaires éventuelles.








