Présentation générale
Le mouvement dit « Bloquons tout » appelle à une journée d’action nationale visant à paralyser des secteurs économiques et des axes de circulation. Né principalement sur des plateformes numériques, il a été relayé par des assemblées locales et fait l’objet d’un suivi des services de renseignement.
Origines et évolution
Les premières traces publiques de l’initiative proviennent de comptes de réseaux sociaux, notamment d’un compte TikTok identifié sous le nom « Les Essentiels », qui a diffusé des contenus contribuant à la mobilisation. Des annonces gouvernementales et des débats sur des mesures d’économie ont servi de catalyseur.
Au fil des semaines, l’appel a circulé sur diverses plateformes et a donné lieu à des réunions locales et à des assemblées générales en présentiel. Des formations politiques et des syndicats ont déclaré leur soutien, modifiant ainsi la sociologie et l’organisation de la mobilisation.
Organisation, sociologie et structuration
Le mouvement se caractérise par une structure horizontale et l’absence de leadership unique. Des réunions locales se tiennent dans de petites villes comme dans des agglomérations, où les participants définissent des actions adaptées à leur territoire. Les analyses publiques et des notes de renseignement indiquent une présence notable de jeunes générations et d’éléments proches de la gauche radicale.
Plusieurs organisations syndicales ont annoncé leur intention de participer ou d’appeler à la grève en appui à la journée d’action.
Modes d’action envisagés
Les opérations évoquées publiquement ou signalées dans des notes de renseignement incluent :
- blocages ou filtrages de ronds‑points et d’axes routiers ;
- occupations ou blocages de gares, dépôts logistiques et sites de distribution ;
- actions visant des centres commerciaux et des plateformes de distribution ;
- opérations de péage gratuit ou de sortie de grandes surfaces sans paiement ;
- sabotages matériels signalés comme possibles (radars, distributeurs de billets) ;
- initiatives locales symboliques et recueil de doléances.
L’absence de hiérarchie rend toutefois les initiatives locales diverses et parfois difficiles à anticiper.
Exemples locaux : situation en Bretagne
En Bretagne, des assemblées locales se sont multipliées. Des réunions de préparation ont eu lieu à Guingamp, réunissant des habitants, des militants et des syndicalistes. Une note territoriale évoque une trentaine de réunions et une estimation d’environ 2 500 participants, ainsi que des groupes de discussion sur des messageries sécurisées.
Réactions des autorités et des services de renseignement
Les services de renseignement ont produit des notes analytiques sur la composition et les scénarios d’action potentiels, signalant notamment un passage des mobilisations en ligne vers des assemblées en présentiel. Ils mettent en garde contre le risque d’initiatives désorganisées et signalent la possible présence d’éléments radicaux.
Des dispositifs de sécurisation ont été annoncés pour des lieux institutionnels et symboliques. Les autorités suivent particulièrement le niveau de participation des étudiants et des lycéens et anticipent des impacts possibles sur les transports et les approvisionnements.
Impacts anticipés et préoccupations économiques
Les commerçants et responsables d’entreprises craignent des perturbations, des dégradations et des fermetures préventives. Les motivations des participants sont principalement des revendications économiques et sociales (redistribution, conditions de travail, préservation des services publics) et une contestation de la classe politique.
Incidents signalés et cadre sécuritaire
Des incidents isolés ont été signalés, notamment des inscriptions menaçantes dans le 19ᵉ arrondissement de Paris, classées et surveillées par les services de police et de renseignement.
Calendrier et éléments contextuels
Des réunions locales et des appels à rassemblement se sont tenus dans la période précédant la journée d’action. Des responsables politiques et syndicaux ont annoncé des initiatives parallèles ou un soutien tandis que des décisions institutionnelles pourraient influer sur la dynamique du mouvement.
Conclusion
Le mouvement « Bloquons tout » se présente comme une mobilisation décentralisée combinant actions locales organisées en assemblées et initiatives diffusées sur les réseaux sociaux. Les autorités et les acteurs économiques évaluent des scénarios allant de perturbations localisées à des blocages d’envergure, la diversité des modes d’action et l’absence de leadership central rendant l’anticipation difficile.