Contexte et calendrier
Les élections municipales se tiennent les 15 et 22 mars 2026. Une loi du 21 mai 2025 a introduit plusieurs modifications applicables à ce scrutin, portant notamment sur le mode de scrutin dans les petites communes, la composition des listes et l’organisation du vote dans Paris, Lyon et Marseille.
Harmonisation du mode de scrutin
La loi de 2025 a harmonisé le mode de scrutin entre les communes de moins de 1 000 habitants et celles de 1 000 habitants et plus. Pour la première fois, les communes de moins de 1 000 habitants doivent recourir au scrutin de liste proportionnel paritaire, alors qu’auparavant leurs conseillers municipaux étaient élus au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, avec candidatures isolées ou groupées. En France, environ 25 000 communes comptent moins de 1 000 habitants, soit près de 70 % des communes.
Listes paritaires
La réforme impose une alternance stricte femmes/hommes sur les listes municipales dans toutes les communes. Cette obligation ne s’appliquait pas auparavant aux communes de moins de 1 000 habitants. La mesure vise à accroître la représentation féminine : dans les conseils municipaux des communes de moins de 1 000 habitants, la part de femmes s’élevait à 37,6 % au moment des informations disponibles.
Modalités générales du scrutin
Pour les communes de 1 000 habitants et plus, le scrutin reste un scrutin de liste à deux tours avec prime majoritaire. Au premier tour, une liste est élue si elle obtient la majorité absolue des suffrages exprimés et les suffrages d’au moins un quart des électeurs inscrits ; la liste arrivée en tête reçoit une prime représentant la moitié des sièges à pourvoir, les sièges restants étant répartis à la proportionnelle entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. Si aucune liste n’est élue au premier tour, un second tour est organisé : seules les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages peuvent se maintenir, et celles ayant obtenu au moins 5 % peuvent fusionner avec une liste maintenue. La liste qui obtient le plus de voix au second tour reçoit la prime majoritaire et les sièges restants sont répartis à la proportionnelle.
Les règles de majorité et les seuils (majorité absolue au premier tour, majorité relative au second, seuils de 10 % et 5 %) ont été étendues aux communes de moins de 1 000 habitants par la réforme de 2025, qui a également interdit le panachage et rendu obligatoire la composition paritaire des listes.
Réforme de la loi PLM (Paris, Lyon, Marseille)
La réforme dite PLM, adoptée en juillet 2025, modifie l’organisation du vote à Paris, Lyon et Marseille. Dans ces trois villes, les électeurs votent pour plusieurs niveaux de représentation le même jour. À Marseille, les résidents votent désormais, le même jour, pour les conseillers de secteur et pour les conseillers municipaux. Avant la réforme, les électeurs marseillais votaient uniquement pour les conseillers de secteur.
À Marseille, la commune est divisée en huit secteurs composés de deux arrondissements chacun :
- secteur 1 : 1er et 4e arrondissements
- secteur 2 : 2e et 3e arrondissements
- secteur 3 : 6e et 7e arrondissements
- secteur 4 : 8e et 9e arrondissements
- secteur 5 : 5e et 10e arrondissements
- secteur 6 : 11e et 12e arrondissements
- secteur 7 : 13e et 14e arrondissements
- secteur 8 : 15e et 16e arrondissements
Élection du maire et financement des campagnes
Le maire est élu par les conseillers municipaux lors de la première réunion du conseil municipal nouvellement élu. L’élection du maire se déroule au scrutin secret : elle exige la majorité absolue lors des deux premiers tours ; si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, un troisième tour est organisé et l’élection se fait alors à la majorité relative.
Les règles de financement diffèrent selon la taille de la commune. Pour les communes d’au moins 9 000 habitants, il est obligatoire de désigner un mandataire financier et de déposer un compte de campagne auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), avec plafonnement des dépenses et possibilité de remboursement public sous conditions. Ces obligations ne s’appliquent pas aux communes de moins de 9 000 habitants.
Candidatures et profils d’élus annoncés
Loguivy-Plougras (Côtes-d’Armor) : Arnaud Le Foll, élu de la minorité au conseil municipal et sapeur-pompier professionnel, a officialisé sa candidature à la mairie. Il a indiqué ne pas être affilié à un parti politique. Parmi ses orientations figurent la poursuite de la réfection du réseau routier communal, des travaux de rénovation énergétique et la réflexion sur l’affectation d’un bâtiment communal anciennement occupé par la gendarmerie. Il a annoncé vouloir rencontrer les acteurs économiques locaux et privilégier la communication et la participation.
La Hauteville (Yvelines) : Marc Courteaud, en poste depuis 1977, a annoncé vouloir briguer un nouveau mandat pour la commune de 170 habitants. Il est décrit comme le doyen des maires du département selon les informations disponibles et vise un huitième mandat consécutif. Parmi ses réalisations figure la rénovation de l’église financée en partie par des subventions. Il a indiqué vouloir préparer la succession.
Orphin (Yvelines) : Janny Demichelis, maire depuis 25 ans et impliquée depuis les années 1970 dans l’administration locale, a annoncé qu’elle ne se représenterait pas. Durant son mandat figurent, entre autres, la création d’une agence postale communale.
Les Avenières-Veyrins-Thuellin : Thomas Gagnieu, âgé de 38 ans et assistant parlementaire d’un député affilié au Rassemblement national, s’est déclaré candidat. Il réside dans la commune depuis 2017. Sa liste est présentée comme divers droite et bénéficie, selon les éléments rendus publics, d’un soutien politique local.








