Contexte du naufrage
Le 13 août 2025, deux embarcations transportant des migrants ont fait naufrage au large de l’île italienne de Lampedusa, située à environ 145 kilomètres des côtes nord‑africaines. Les passagers étaient en majorité somaliens, avec des ressortissants égyptiens. D’après les informations communiquées par les autorités, les départs avaient eu lieu depuis la région de Tripoli, en Libye, tôt le matin.
Déroulement des faits
L’une des embarcations a commencé à prendre l’eau, poussant les passagers à tenter de monter à bord du second bateau. Celui‑ci a alors chaviré sous l’effet de la surcharge. Vers la mi‑journée, un bateau à moitié submergé a été repéré par les forces italiennes, déclenchant une opération de secours mobilisant un hélicoptère, deux avions et cinq navires, dont un de l’Agence européenne Frontex.
Bilan humain et opérations de recherche
Le naufrage a causé la mort d’au moins 27 personnes. Au 14 août, 23 corps avaient été récupérés pour identification, dont 13 hommes, 7 femmes et 3 mineurs (dont un nourrisson). Le nombre total de personnes à bord des deux embarcations est estimé entre 95 et 110. Les recherches ont été élargies en mer et se sont poursuivies plusieurs jours afin de retrouver d’éventuels disparus.
Accueil des survivants et situation locale
Parmi les 60 survivants recensés, 21 étaient mineurs. Deux rescapés ont été évacués en Sicile pour y recevoir des soins ; les autres ont été pris en charge sur l’île, notamment dans le principal centre d’accueil de Lampedusa, qui hébergeait 240 personnes au moment des faits. Malgré le drame, d’autres embarcations ont continué d’arriver dans la zone.
Contexte migratoire régional
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 700 migrants et réfugiés ont perdu la vie en Méditerranée centrale en 2025. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) considère cette route maritime comme l’une des plus dangereuses au monde pour les personnes en mouvement. Les autorités italiennes évoquent une stabilité des arrivées par voie maritime en 2025 (environ 38 500 personnes), avec une baisse par rapport à 2024. Le gouvernement italien poursuit par ailleurs des accords avec plusieurs pays d’Afrique du Nord, combinant financements et formations destinés à limiter les départs clandestins.
Perspectives
Les opérations de recherche et d’identification se poursuivent. Le phénomène des naufrages en Méditerranée centrale demeure un enjeu récurrent pour les autorités italiennes et européennes, ainsi que pour les organisations internationales engagées dans le sauvetage en mer et la protection des personnes migrantes.
