Contexte
Des affrontements transfrontaliers entre l'Afghanistan et le Pakistan ont fait des dizaines de morts. Selon les informations disponibles, la confrontation a débuté avec des explosions signalées à Kaboul, suivies d'une offensive menée par le gouvernement taliban le long de la frontière.
La fermeture de la frontière a été mise en place, interrompant le transit de camions de marchandises et affectant les échanges commerciaux entre les deux pays.
Médiation et calendrier des pourparlers
La Turquie et le Qatar ont assuré la médiation des discussions entre responsables afghans et pakistanais. Un cessez-le-feu initial a été négocié au Qatar, dont les modalités de mise en œuvre devaient être précisées lors de réunions ultérieures.
Selon un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères, toutes les parties se sont accordées pour poursuivre le cessez-le-feu et examiner les modalités d'application lors d'une réunion de haut niveau programmée à Istanbul le 6 novembre 2025. La Turquie a indiqué que cette réunion devait notamment permettre d'établir un mécanisme de suivi et de vérification et des mesures disciplinaires en cas de violation.
Positions et revendications
Le Pakistan a déclaré attendre du gouvernement afghan des « mesures crédibles et décisives » visant à empêcher l'utilisation du territoire afghan par des groupes hostiles au Pakistan, en particulier les talibans pakistanais (TTP). Islamabad a fait valoir que ces groupes étaient à l'origine d'une résurgence d'attaques contre ses forces de sécurité.
Le gouvernement afghan a nié aider les combattants visés et a accusé le Pakistan de soutenir, selon lui, d'autres groupes considérés comme terroristes, notamment une branche régionale de l'organisation dite État islamique (EI).
Déroulement des négociations et position des hôtes
Après plusieurs jours de négociations, des déclarations contradictoires ont été publiées. Islamabad a annoncé un temps l'échec des discussions, puis, selon le média d'État pakistanais PTV, a accepté de reprendre les négociations « à la demande des pays hôtes ». Le porte-parole du gouvernement afghan, Zabihullah Mujahid, a décrit le processus comme complexe et a indiqué que les deux parties avaient convenu de se rencontrer de nouveau pour aborder les questions restantes.
Déclarations et mises en garde
Plusieurs responsables ont fait des déclarations publiques signalant la gravité du différend et la possibilité d'une reprise des hostilités en cas d'échec des pourparlers. Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a déclaré que le Pakistan disposait d'options militaires. Le ministre taliban de l'Intérieur, Sirajuddin Haqqani, a réagi en appelant à éviter la guerre tout en soulignant la priorité donnée par son gouvernement à la défense du territoire.
Conséquences immédiates et enjeux
La poursuite des négociations vise à consolider le cessez-le-feu, définir un mécanisme de vérification et prévenir une nouvelle escalade. Les enjeux incluent la sécurité des zones frontalières, la lutte contre les groupes armés transnationaux et la réouverture des axes commerciaux affectés par la fermeture de la frontière.
Des habitants et commerçants des zones frontalières ont exprimé le souhait que les négociations permettent le retour d'une activité commerciale normale et la stabilisation de la région.
Perspectives
La réunion de haut niveau annoncée à Istanbul le 6 novembre 2025 doit préciser les modalités d'application du cessez-le-feu et les instruments de suivi. Les résultats dépendront des accords sur les mesures de sécurité et des mécanismes destinés à garantir le respect des engagements par les deux parties.








