Le Hamas a déclaré avoir constaté un « esprit d'optimisme » lors de négociations indirectes avec Israël tenues en Égypte, et a indiqué avoir échangé des listes de prisonniers susceptibles de faire partie d'un échange otages-prisonniers.
Contexte
Ces discussions s'appuient sur un plan annoncé le 29 septembre par le président américain Donald Trump. Le plan prévoit notamment un échange otages-prisonniers, un cessez‑le‑feu, un retrait progressif des forces israéliennes de la bande de Gaza et le désarmement du Hamas. Les pourparlers se déroulent à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec la présence de médiateurs régionaux et de délégations internationales.
Déroulement des pourparlers et participants
Taher al-Nounou, dirigeant du Hamas présent aux discussions, a indiqué que les médiateurs travaillaient à lever les obstacles à la mise en œuvre des différentes étapes prévues par le plan. Khalil al-Hayya, négociateur en chef du Hamas, a souligné que le mouvement exigeait des garanties que la guerre prendrait fin définitivement.
Plusieurs responsables et délégations de pays tiers ont été mentionnés comme participant aux échanges, notamment des représentants du Qatar, des États-Unis, de la Turquie et de l'Égypte. Des personnalités citées par les participants comprennent le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, l'émissaire américain Steve Witkoff, Jared Kushner et le chef des services de renseignement turcs Ibrahim Kalin. Le ministère des Affaires étrangères égyptien a également été mentionné parmi les acteurs impliqués.
Positions des parties
Selon les déclarations publiques :
Le Hamas a exprimé un accord de principe sur le plan présenté par la Maison-Blanche mais a posé des conditions, notamment la fin de l'offensive israélienne et le retrait total des forces d'Israël de la bande de Gaza. Le mouvement n'a pas explicitement confirmé, dans sa réponse publique, son propre désarmement.
Les autorités israéliennes, via le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont indiqué soutenir le plan tout en affirmant que l'armée resterait présente dans une grande partie de Gaza et en réaffirmant la nécessité du désarmement du Hamas.
Une source proche des négociateurs palestiniens a indiqué que la partie israélienne avait présenté des cartes concernant le retrait des troupes et proposé un mécanisme et un calendrier pour l'échange d'otages et de prisonniers.
Points en suspens
Les principaux sujets restant ouverts incluent les garanties exigées par le Hamas que les combats prendront fin de façon définitive, les modalités précises et le calendrier du retrait israélien, et la question du désarmement du Hamas. Les médiateurs cherchent à conclure un accord organisant la mise en œuvre progressive des étapes prévues par le plan.
Antécédents et bilan rapporté
Des trêves antérieures, notamment en novembre 2023 et au début de 2025, avaient permis des retours d'otages ou de corps en échange de prisonniers palestiniens, avant que ces accords ne s'effondrent.
Les bilans rapportés par diverses parties et organismes comprennent :
Un bilan de l'attaque du 7 octobre 2023 faisant état de 1 219 personnes tuées, selon un décompte établi par l'AFP à partir de données officielles. Parmi les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 47 étaient indiquées comme toujours otages à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l'armée.
Le ministère de la Santé de Gaza, administré par le Hamas, a fait état d'un nombre de morts supérieur à 67 160 depuis le début des opérations militaires couvrant cette période.
L'Organisation des Nations unies a déclaré l'état de famine dans une partie de Gaza; certains enquêteurs de l'ONU ont estimé que des actes commis dans le cadre du conflit pourraient constituer des crimes graves, évaluations contestées par les autorités israéliennes.
Situation au moment des négociations
Les échanges se poursuivaient à Charm el-Cheikh avec la participation de médiateurs régionaux et internationaux. Les discussions portaient sur la mise en œuvre progressive des étapes prévues par le plan, sur l'organisation d'un échange d'otages et de prisonniers, et sur les garanties demandées par les parties pour la cessation durable des hostilités.