Contexte et déroulement des négociations
À Genève, des représentants de 184 pays se réunissent pour négocier un traité international visant à lutter contre la pollution plastique. À l’approche de la fin du cycle de discussions, plusieurs ministres ont rejoint les délégations afin de tenter de rapprocher des positions très divergentes. Le processus, mené par une présidence de session, est marqué par des tensions entre différents groupes d’États et mobilise organisations internationales, experts et observateurs.
Points de dissension majeurs
Un clivage central oppose un groupe de pays producteurs de pétrole à un ensemble de pays dits « ambitieux », soutenus par de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG). Les premiers refusent d’intégrer des obligations contraignantes sur la production de plastique et l’interdiction de molécules jugées dangereuses pour l’environnement ou la santé. Les seconds plaident pour des restrictions strictes, incluant des plafonds de production et des listes de substances à proscrire.
Périmètre du futur traité
Des questions de procédure, notamment liées au mandat de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), sont également soulevées. Plusieurs délégations souhaitent restreindre le traité à la seule gestion des déchets, en excluant toute disposition relative à la réduction de la production ou à la prise en compte explicite des enjeux sanitaires. D’autres défendent une approche couvrant l’ensemble du cycle de vie des plastiques.
Avancée des travaux
Après neuf jours de négociations, une version simplifiée du texte, rédigée par la présidence des débats, doit être présentée en séance plénière. Selon plusieurs sources diplomatiques et observateurs, cette mouture pourrait constituer un compromis minimal permettant de poursuivre les discussions, sans toutefois régler les points les plus sensibles.
Inquiétudes des parties prenantes
Des organisations environnementales et groupes de réflexion expriment leurs réserves face au risque d’un accord jugé trop faible. Le WWF indique que plus de 150 pays soutiennent l’interdiction de certains plastiques et substances toxiques, tandis que 136 pays se disent favorables à un renforcement futur du texte. Des représentants de Greenpeace et de l’INRAE insistent sur la nécessité d’un cadre suffisamment ambitieux pour induire des transformations industrielles dans les pays producteurs de plastique.
Situation à la veille de la présentation du texte
À la veille de la présentation de la nouvelle version, les négociateurs tentent encore de rapprocher les positions. Aucun accord large n’a toutefois été trouvé sur les mesures structurantes, et des incertitudes subsistent quant à la portée effective du futur traité pour réduire durablement la pollution plastique à l’échelle internationale.