Résumé
Le 11 septembre 2025, Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre, a mené une série de rencontres institutionnelles et politiques visant à définir son mode d’action et les priorités de la rentrée. Ces échanges ont concerné des responsables politiques, les présidents des deux assemblées, un ancien chef de l’État et des représentants de partis du « socle commun ». Parallèlement, des éléments liés à l’ordre public ont été traités dans le cadre d’un mouvement social national.
Rencontres et visites (11 septembre 2025)
Le 11 septembre, Sébastien Lecornu a reçu des responsables des partis identifiés comme faisant partie de son socle politique, notamment Renaissance, MoDem, Horizons et Les Républicains. Il a également rencontré la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, puis le président du Sénat, Gérard Larcher.
Le même jour, il s’est rendu dans les bureaux de l’ancien président Nicolas Sarkozy, situés rue de Miromesnil dans le 8e arrondissement de Paris. Selon l’entourage de Nicolas Sarkozy, celui-ci a exprimé son soutien et lui a réaffirmé son amitié. Les contacts entre les deux hommes avaient été initiés par un échange téléphonique le jour de la nomination.
Sébastien Lecornu a par ailleurs reçu Hervé Marseille, président du parti centriste UDI, et, selon des sources, d’autres responsables politiques dans la journée. Des visites et consultations complémentaires avec l’opposition et les organisations syndicales ont été annoncées pour les jours suivants.
Déclarations de Gérard Larcher et modalités de coopération
Lors d’une interview le 11 septembre, Gérard Larcher, président du Sénat, a exprimé une position favorable à une passation de pouvoirs marquée par la courtoisie et le dialogue. Il a indiqué qu’il voyait l’arrivée du Premier ministre « avec bienveillance » et qu’un échange avait eu lieu le matin même au Sénat, qualifiant la visite de « courtoisie ».
Gérard Larcher a plaidé pour la construction d’un « contrat de gouvernement » réunissant un socle d’accords sur un nombre limité de dossiers prioritaires, plutôt que la reproduction rapide d’un modèle institutionnel étranger. Il a cité, parmi les sujets à traiter en priorité, le budget, la sécurité, l’immigration, l’organisation de l’État, la décentralisation et la déconcentration.
Priorité budgétaire et calendrier évoqué
Lors de son intervention, Gérard Larcher a souligné l’urgence budgétaire. Il a rappelé les échéances institutionnelles : le dépôt du projet de loi de finances devant le Conseil d’État et le Conseil des Finances publiques doit intervenir en début octobre pour permettre à l’Assemblée nationale d’examiner le texte à la date requise mi-octobre et pour que le budget puisse être adopté avant la fin de l’année.
Contexte politique et perception publique
Les comptes rendus indiquent que Sébastien Lecornu a réuni des dirigeants du centre et de la droite formant la coalition qualifiée de « socle commun ». Les sources évoquent un paysage politique fragmenté et la difficulté de constituer des majorités stables.
Un sondage publié par Le Figaro et mentionné dans les comptes rendus signalait des opinions majoritairement réservées sur la nomination du Premier ministre : une majorité des personnes interrogées estimait que la nomination « ne correspond pas à leurs attentes » et une part significative exprimait une opinion défavorable. Les méthodologies et marges d’erreur de ce sondage n’ont pas été reprises ici.
Mouvement social et dispositif de sécurité
Après sa prise de fonction, Sébastien Lecornu s’est rendu au centre interministériel de crise du ministère de l’Intérieur activé dans le cadre d’un mouvement national dénommé « Bloquons tout ». Le ministère a communiqué un bilan chiffré pour la journée : 596 rassemblements, 253 blocages, 197 000 participants au total, et 675 interpellations en France, dont 280 à Paris. Ces chiffres ont été fournis par le ministère de l’Intérieur et correspondent au bilan consolidé diffusé en soirée.
Suites attendues
Les comptes rendus indiquent que la formation d’un gouvernement et la constitution d’un socle d’accords politiques restent en cours. Des consultations avec l’opposition et les organisations syndicales étaient annoncées pour les jours suivants, et la préparation du projet de loi de finances était identifiée comme une priorité institutionnelle immédiate.
Sources : dépêches et articles de presse cités dans les documents d’origine.