Non-lieu pour Agathe Habyarimana

L'ESSENTIEL

• Deux juges d'instruction à Paris ont ordonné un non-lieu en faveur d'Agathe Habyarimana.
• Le Parquet national antiterroriste (PNAT) demandait sa mise en examen pour « entente en vue de la commission du génocide des Tutsi » et a annoncé son intention de faire appel.
• Les juges estiment qu'il n'existe pas de charges suffisantes pour la poursuivre pour complicité d'actes de génocide ou pour participation à une entente en vue de commettre le génocide.
• Ils indiquent que, selon leurs éléments, Mme Habyarimana apparaît comme victime de l'attentat qui a tué son mari, son frère et des proches.
• Le 6 avril 1994, l'assassinat du président Juvénal Habyarimana a déclenché les massacres de 1994 au Rwanda.
• En 2008 une enquête a été ouverte en France après une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda, et Mme Habyarimana a été placée sous le statut de témoin assisté en 2016.
• Les investigations avaient été clôturées en 2022 avant que le PNAT ne demande de nouvelles investigations en août 2022 et ne saisisse la chambre de l'instruction en septembre 2024 pour demander sa mise en examen.
• Le 15 mai 2025, les juges avaient rendu une ordonnance estimant qu'une mise en examen n'était pas justifiée, et le PNAT avait fait appel de cette ordonnance.
• Des organisations parties civiles et plusieurs associations accusent Mme Habyarimana d'appartenir à l'« akazu », allégation qu'elle nie.
• Selon son avocat, Mme Habyarimana, exfiltrée vers l'Europe le 9 avril 1994, vit en France depuis 1998 sans statut légal après un refus français d'extradition et sans attribution d'asile.