Résumé de l’affaire
Dans un contexte de publications sur les dépenses de certains élus parisiens, Jeanne d’Hauteserre, maire Les Républicains du 8e arrondissement de Paris, a défendu ses notes de frais lors d’une interview diffusée sur BFMTV le samedi 4 octobre 2025. Elle a déclaré avoir utilisé plus de 35 000 euros de frais de représentation sur une période de cinq ans, en grande partie pour des achats de vêtements.
Contexte
Des éléments publiés par la presse ont mis en lumière des montants importants remboursés au titre de frais de représentation pour plusieurs élus parisiens. Ces révélations ont relancé le débat sur l’étendue et la justification de certaines dépenses prises en charge par les collectivités locales.
Déclarations de l’élue
Sur BFMTV, Jeanne d’Hauteserre a expliqué qu’elle disposait d’une enveloppe mensuelle destinée aux frais de représentation et qu’elle avait consacré une part de cette enveloppe à l’achat de vêtements pour « rester bien sapée » en tant que maire. Elle a précisé privilégier des produits français et de qualité.
Elle a reconnu que ces dépenses pouvaient choquer certaines personnes, tout en remerciant « tous nos concitoyens qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités ». L’élue a ajouté ne pas avoir dépensé l’intégralité de son enveloppe pour l’année en cours et avoir remboursé une partie des sommes perçues.
Enfin, elle a estimé qu’il convenait de supprimer ou de réformer certains dispositifs qu’elle a qualifiés de « privilèges » dans le contexte économique actuel.
Cadre réglementaire évoqué
Sur le plateau, il a été rappelé que chaque maire d’arrondissement dispose d’une enveloppe destinée aux frais de représentation et que certaines dépenses peuvent, selon les règles en vigueur, être remboursées par la collectivité. Des intervenants ont souligné que ces pratiques relèvent d’un cadre légal mais que leur portée peut être discutée.
Réactions publiques et politiques
Les déclarations de Jeanne d’Hauteserre ont suscité des réactions sur les réseaux sociaux et des commentaires de personnalités publiques appelant à davantage de transparence. Certains ont demandé la démission de l’élue, tandis que d’autres ont réclamé des clarifications sur l’usage des fonds.
Au sein de son parti, Geoffroy Didier a déclaré qu’il ne pouvait pas approuver le ton des propos tout en rappelant que les dépenses mentionnées étaient légalement possibles. Il a plaidé pour une réforme visant à clarifier les règles et les contrôles.
Suites et enjeux
L’affaire a ravivé les demandes d’éclaircissements sur les modalités d’utilisation des enveloppes de frais de représentation et sur la nécessité d’une réforme pour renforcer la transparence et la compréhension citoyenne de l’usage des fonds publics. Plusieurs acteurs politiques ont évoqué des propositions de modification des règles de prise en charge des frais de représentation.
Conclusion
Le débat porte désormais sur l’équilibre entre la légalité des dépenses, la déontologie et l’acceptabilité publique. L’affaire illustre les tensions entre pratiques établies et attentes croissantes en matière de transparence des élus locaux.