Introduction
Le 3 juin 2025, les forces de sécurité ukrainiennes (SBU) ont revendiqué une nouvelle attaque contre le pont de Crimée, une structure stratégique reliant la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014, au territoire russe. Cette infrastructure, longue de 19 kilomètres, avait été inaugurée en 2018 et est considérée par le Kremlin comme un symbole majeur de l’annexion de la Crimée.
Détails de l'attaque
Selon le SBU, les agents ukrainiens ont miné des piliers de soutien sous-marins du pont en utilisant 1 100 kilogrammes de TNT. L'explosion a été déclenchée à 4h44, heure locale (3h44 heure française), sans causer de victimes civiles. Le SBU a affirmé que l'attaque avait infligé des "dégâts sévères" et a placé la structure en "état d'urgence". Cependant, la gravité des dommages n'est pas encore confirmée de manière indépendante. Une vidéo, publiée par le SBU mais non authentifiée, montre une explosion sous-marine à proximité d'un pilier.
Contexte et antécédents
Le pont de Crimée a déjà subi deux attaques revendiquées par l’Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022 : une en octobre 2022 par un camion piégé et une autre en juillet 2023 par des drones navals. Ces incidents ont incité la Russie à renforcer la sécurité de ce passage stratégique essentiel pour l'approvisionnement en troupes et en matériel militaire.
Conséquences immédiates
La circulation sur le pont a été interrompue temporairement entre 6h et 9h du matin ce jour-là, bien que les autorités russes n'aient pas fourni de justification pour la fermeture. Les opérations antérieures cherchent à perturber les capacités logistiques russes en Crimée.
Réactions internationales et impact
Cette agression, bien qu'elle soit porteuse d’une forte dimension symbolique et psychologique dans le conflit russo-ukrainien, ne modifie pas l'équilibre militaire général sur le terrain. Les tensions demeurent élevées, avec des échanges d'accusations concernant des attaques sur d'autres infrastructures et des civiles tués lors d'actions militaires en Russie.
Conclusion
La persistance de ces opérations souligne l'engagement de l'Ukraine à contester l'emprise russe en Crimée et à démontrer sa capacité à cibler des infrastructures jugées cruciales, malgré l'intensité et la complexité du conflit en cours. Les implications à long terme sur les discussions de paix ou sur une potentielle stabilisation régionale restent incertaines.