Contexte
Le 25 septembre 2025, le président des États‑Unis a annoncé une série de droits de douane visant plusieurs catégories de produits importés. Ces mesures s'inscrivent dans la politique commerciale de l'administration et complètent des surtaxes déjà en place sur d'autres secteurs industriels.
Mesures annoncées
Les principales mesures annoncées comprennent :
- Une taxe de 100 % sur les produits pharmaceutiques de marque ou brevetés importés, avec une exemption pour les entreprises qui construisent ou ont engagé la construction d'installations de production aux États‑Unis. Cette taxe devait entrer en vigueur le 1er octobre 2025.
- Un droit de douane de 25 % sur les poids lourds fabriqués hors des États‑Unis.
- Une surtaxe de 50 % sur les armoires de cuisine et certains équipements de salle de bains, et une surtaxe de 30 % sur les meubles rembourrés.
Des représentants de l'administration ont précisé que certains accords bilatéraux ou sectoriels pourraient définir des plafonds de taxation pour des partenaires commerciaux spécifiques.
Champ d'application et exemptions
La définition exacte des produits pharmaceutiques visés par la taxe de 100 % n'a pas été détaillée dans l'annonce initiale. Selon les éléments publics, l'exemption vise les entreprises qui construisent ou ont engagé la construction d'usines de production aux États‑Unis. Les médicaments génériques semblent pour l'instant exclus du périmètre annoncé, mais l'administration n'a pas publié de liste exhaustive des produits concernés.
Réactions internationales et industrielles
L'annonce a suscité des réactions de partenaires commerciaux et d'acteurs industriels. L'Union européenne a rappelé qu'un accord récent pourrait fixer un plafond tarifaire de 15 % pour certains secteurs pharmaceutiques exportant vers les États‑Unis. Des fédérations industrielles ont exprimé des inquiétudes sur l'impact sur les coûts, l'accès aux traitements et les chaînes d'approvisionnement. Le gouvernement australien a aussi manifesté son opposition à une taxe susceptible d'alourdir le prix de ses exportations pharmaceutiques.
Sur les marchés financiers, des variations de cours ont été observées pour les entreprises exposées aux secteurs visés : constructeurs de poids lourds, fabricants de mobilier et groupes pharmaceutiques.
Impacts économiques et juridiques attendus
Les observateurs évoquent plusieurs effets possibles : hausse des prix à la consommation, perturbations des chaînes d'approvisionnement, ajustements des volumes commerciaux et pression sur les marges des importateurs et distributeurs. Des questions ont été soulevées sur les pouvoirs exécutifs d'imposer de tels droits de douane et sur la compatibilité de ces mesures avec des accords commerciaux existants.
Des recours judiciaires et des examens par des juridictions nationales sont susceptibles d'être engagés pour déterminer la légalité et les modalités d'application des surtaxes.
Réponses des entreprises
Plusieurs groupes pharmaceutiques ont annoncé ou accéléré des projets d'investissement et d'implantation d'unités de production aux États‑Unis avant ou après l'annonce. D'autres acteurs étudient des scénarios d'ajustement : redéploiement des chaînes d'approvisionnement, augmentation de la production locale, renégociation de contrats ou hausse des prix de vente.
Calendrier et points en suspens
L'annonce publique a eu lieu le 25 septembre 2025 et les mesures devaient entrer en vigueur le 1er octobre 2025. Plusieurs aspects restent à préciser : la liste précise des produits visés, les modalités administratives d'application des exonérations, l'articulation avec les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, et l'issue des éventuels contentieux judiciaires.