Contexte et objectifs
Le gouvernement a intégré l'obligation d'équiper les radiateurs de thermostats programmables pièce par pièce dans un ensemble de mesures visant à réduire la consommation d'énergie et les émissions liées au chauffage. L'objectif affiché est de permettre un réglage fin de la température selon les heures et l'occupation des pièces afin de diminuer la consommation de chauffage.
Dispositions prévues
La mesure prévoit que tous les bâtiments et logements, neufs ou existants, soient équipés de thermostats programmables installés sur chaque radiateur. Deux exceptions sont prévues : les habitations chauffées exclusivement par un poêle à bois et les situations pour lesquelles l'installation du thermostat ne serait pas amortie sur dix ans, après examen circonstancié. Les vannes à graduation (par exemple 1, 2, 3) ne seraient pas homologuées ; le dispositif doit indiquer une température et comporter un capteur pour mesurer la température ambiante.
Calendrier et report
La date d'entrée en vigueur initialement annoncée début 2027 a été reportée. Les autorités ont indiqué que l'obligation d'installation serait repoussée à 2030 pour laisser davantage de temps aux ménages et aux professionnels de s'équiper et pour préciser les modalités d'application.
Aides financières et antécédents
Un dispositif d'accompagnement dit « coup de pouce », financé par certains fournisseurs d'énergie, avait été mis en place pour encourager l'installation. Il a été supprimé après la détection de risques de fraude et d'abus sur certaines opérations. Cette suppression soulève des questions sur le financement et l'accessibilité de l'équipement pour des ménages modestes.
Réactions publiques et politiques
La mesure a suscité des réactions variées : des éditorialistes et responsables politiques ont critiqué l'obligation, la qualifiant d'ingérence ou la jugeant coûteuse pour les propriétaires. Des voix demandent le retrait ou la modification du texte, en évoquant les coûts d'achat et d'installation et la difficulté d'application pratique pour certaines catégories de logements.
Données d'impact signalées
Plusieurs études et communications publiques font état d'une réduction de consommation potentielle d'environ 15 % en cas d'équipement généralisé. Des estimations évoquent plusieurs dizaines de millions de logements encore à équiper en France, ce qui pose des enjeux logistiques et financiers considérables.
Rappels et incidents techniques
Des incidents techniques ont conduit à des rappels de certains boîtiers commercialisés sous des appellations telles que D-Box, D-Box Plus, D-Box simple ou « Mon Pilotage Élec ». Un défaut de contact entre le câble d'alimentation et le connecteur a pu provoquer un échauffement du connecteur, la fonte de plastique ou un risque d'incendie. Environ 12 000 foyers ont été identifiés comme potentiellement concernés. Des opérations de désinstallation gratuites ont été programmées par des techniciens agréés, certaines solutions de remplacement n'étant pas immédiatement disponibles.
Situation en cours
Au moment des dernières communications publiques, l'obligation d'installation faisait l'objet d'un report vers 2030 afin d'offrir davantage de délai. Parallèlement, des rappels et des actions de sécurité ont été engagés pour retirer ou sécuriser des boîtiers présentant un risque de surchauffe. Les débats publics portent sur l'efficacité énergétique attendue, les coûts pour les ménages et la mise en œuvre administrative de l'obligation.








