Introduction
L'article présente les débats et décisions en cours à Paris concernant la présence des autocars de tourisme dans certains quartiers de la capitale. Il expose les éléments factuels relatifs à la fréquentation, aux impacts locaux, aux positions des autorités municipales et des professionnels du transport, ainsi que les mesures récentes évoquées.
Contexte
Plusieurs quartiers parisiens font l'objet d'une concentration importante de visiteurs : Montmartre, les abords de la tour Eiffel, le Quartier latin autour du Panthéon et les Champs-Élysées. Le Grand Paris, qui inclut la capitale et sa petite couronne, a compté 36,3 millions de visiteurs en 2024. Une habitante de Montmartre a lancé en 2023 une pétition visant à alerter les pouvoirs publics sur les conséquences du surtourisme.
Impacts locaux et exemples
Des autocars déposent et récupèrent des groupes de touristes, parfois en double file ou en stationnant sur des voies inappropriées, y compris des passages piétons. Ces situations entraînent des gênes pour la circulation des riverains et des piétons, ainsi que des nuisances visuelles et des émissions atmosphériques. Un chauffeur a été sanctionné par une amende de 135 euros pour stationnement interdit près de l'Olympia. Des guides et des touristes indiquent recourir aux autocars pour des raisons d'organisation de groupe et de mobilité.
Chiffres et caractéristiques des autocars
La mairie identifie les autocars de tourisme comme une source de « suractivité » de l'espace public. Elle estime que 500 à 600 autocars de tours opérateurs accèdent chaque jour à la capitale. Selon les autorités, 95 % de ces autocars circulaient au diesel au 1er janvier 2024. Ces véhicules sont souvent loués par des agences de voyage pour des circuits de quelques jours à travers la ville.
Positions institutionnelles
L'adjoint au maire de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne a déclaré la nécessité de stabiliser et de réguler le nombre de touristes à Paris. La mairie vise notamment à réduire la présence des autocars dans certains secteurs et envisage, à terme, d'exclure les cars de tourisme de la ville.
Position des professionnels du transport
La Fédération nationale des transports de voyageurs met en avant l'importance économique de ce mode de transport pour la chaîne touristique et demande qu'il ne soit pas stigmatisé. Elle identifie comme facteur de non-respect de la réglementation la réduction des places de stationnement décidée par la municipalité et plaide pour l'organisation de flux de circulation et de stationnement adaptés afin de limiter les perturbations.
Mesures et évolutions récentes
Lors de l'entrée en vigueur de la zone à trafic limité du centre de Paris en novembre précédent, une interdiction totale de circulation des autocars dans les arrondissements concernés avait été discutée ; les autocars ont finalement échappé à cette interdiction. La mairie cite des objectifs de régulation et des mesures de contrôle, tandis que le secteur du transport propose des dispositifs de gestion des flux et des stationnements.
Conclusion
La question de la présence des autocars touristiques à Paris met en évidence des tensions entre gestion de l'espace public, mobilités de groupe et activités économiques liées au tourisme. Les autorités municipales et les professionnels du transport expriment des priorités distinctes et évoquent des solutions opposées ou complémentaires pour réduire les gênes constatées.