Résumé
Le 19 novembre 2025, une plainte collective contre X pour « mise en danger délibérée de la vie d'autrui » a été déposée à Marseille par une cinquantaine de personnes — parents d'élèves, enseignants et agents municipaux — exposées à l'amiante dans des établissements scolaires. Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont parties plaignantes. Le dossier vise 12 écoles, majoritairement situées à Marseille, et a été déposé au Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Marseille. L'affaire est portée par Me Julie Andreu.
Allégations des plaignants
Les plaignants affirment que des éléments contenant de l'amiante subsistent dans des bâtiments scolaires construits avant l'interdiction de l'amiante en 1997. Ils estiment que la vétusté de certains bâtiments a aggravé l'exposition aux fibres d'amiante. Le collectif dénonce des « nombreuses défaillances », notamment une absence d'information sur la présence d'amiante et l'absence de mesures de protection et de confinement lors de travaux susceptibles de libérer des fibres.
Les plaignants mentionnent également le décès, en avril 2024, d'un salarié dont le cancer a été reconnu maladie professionnelle liée à l'amiante. Ils demandent l'ouverture d'une instruction judiciaire pour faire la lumière sur les responsabilités et obtenir réparation.
Contexte réglementaire et sanitaire
L'utilisation de l'amiante est interdite en France depuis 1997. L'exposition aux fibres d'amiante est associée à des pathologies graves — mésothéliome, cancers pulmonaires et autres maladies respiratoires —, dont l'apparition peut survenir plusieurs années après l'exposition. Selon des données nationales, plusieurs milliers de cas liés à l'amiante sont reconnus chaque année comme maladies professionnelles.
Des syndicats ont par ailleurs estimé qu'une part importante des bâtiments scolaires français pourrait être concernée, évoquant un risque potentiellement élargi au-delà des établissements visés dans la plainte.
Procédure et suites possibles
La plainte vise à déclencher une instruction judiciaire qui permettra d'enquêter sur les faits allégués : inventaire des matériaux présents, modalités et précautions prises lors des travaux, information des personnels et usagers, ainsi que l'examen des responsabilités éventuelles. Les autorités judiciaires compétentes décideront des suites à donner en fonction des éléments rassemblés.
Enjeux et recommandations évoqués
Les plaignants appellent à l'identification rapide des matériaux contenant de l'amiante dans les écoles, à l'information transparente des personnels et des familles, et à la mise en œuvre de procédures de protection et de confinement lors de travaux. Ils demandent également que des mesures de prévention et de réparation soient prises pour limiter l'exposition et accompagner les victimes potentielles.








